A travers cette déclaration, l’Union pour le progrès et le changement invite l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) à se pencher sur l’affaire de corruption présumée dénoncée par le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des infrastructures (SYTTPBHA-MI). Lisez plutôt!
«Depuis le 09 février 2017, le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des infrastructures (SYTTPBHA-MI) dénonce, entre autres, des actes de malversation et la politisation dudit ministère, dirigé de fait par la cellule locale du MPP.
L’UPC félicite le SYTTPBHA pour son travail continu de veille et pour le combat inlassable qu’il mène contre la mal-gouvernance et pour la défense des intérêts des travailleurs dudit ministère.
Les faits dénoncés par le SYTTBHA-MI sont bel et bien vécus par les Burkinabè comme étant la marque de fabrique du nouveau régime. Dans son mémorandum sur l’an I du régime du Président Roch Marc Christian Kaboré, l’Opposition politique a fustigé la persistance et l’aggravation dans notre pays de ces mêmes maux qui avaient cours avant l’insurrection sous le régime Compaoré, parmi lesquels la politisation de l’administration et la corruption généralisée.
Au chapitre consacré à la gouvernance administrative, l’Opposition écrit : «Notre administration est gangrénée par de nombreux maux parmi lesquels on peut citer la clientélisme et la politisation très poussée des acteurs ». Dans celui qui traite de l’animation de la vie politique par le MPP, il est dit : « Comme par le passé, les marchés sont « offerts » aux opérateurs économiques proches des ténors du MPP. Ce fut le cas avec les récents marchés du ministère des infrastructures relatifs aux réfections des voies non bitumées, qui ont donné l’occasion d’une distribution de contrats faramineux à des entrepreneurs connus pour avoir financé la campagne du MPP. »
Les informations données par le SYTTPBHA-MI corroborent donc parfaitement l’analyse de l’Opposition politique. L’UPC sera très regardante sur la manière dont le Gouvernement traitera cette question. D’ores et déjà, notre parti invite l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) à se saisir de cette affaire. Pour sa part, l’UPC continuera sa lutte sans merci contre la mauvaise gouvernance que le MPP a érigée en système.»
Ouagadougou, le 19 février 2017
Pour le Bureau politique national de l’UPC,
Le Secrétariat national chargé de la justice, des droits humains et de la lutte contre la corruption