Ouagadougou est déjà dans l’ambiance de la fête de la biennale du cinéma africain. En effet, depuis quelques jours, comme nous avons pu le constater, la capitale burkinabè était en train de se parer de ses plus beaux attributs, avec ses artères proprement entretenues qui n’attendent qu’à recevoir les festivaliers.
Sans doute que ce FESPACO 2017 figurera ce soir au menu du grand entretien que le ministre de la culture, Tahirou Barry, accordera à la Télévision nationale du Burkina (TNB) dans le cadre de l’émission citoyenne ‘’Dialogue avec le Gouvernement’’.
Le 12 janvier dernier, lors de l’installation du comité national d’organisation du FESPACO, Barry avait été très clairs sur ses ambitions. «ll s’agit de mener le combat patriotique de sorte à faire de cette FESPACO 2017 une référence historique, à quelques encablures du cinquantenaire de la biennale», avait-il indiqué. C’est le premier FESPACO post-insurrection, il faut absolument marquer les esprits, malgré les contraintes économiques ambiantes. Impossible, n’est pas Burkinabè. Cela est aussi valable dans le domaine cinéma.
Alassane Ouattara sera-t-il du FESPACO 2017 ?
La Côte d’Ivoire qui est pays invité d’honneur sera fortement représentée par ses acteurs du cinéma dans les compétitions officielles du festival mais aussi par ses officiels. Sauf tremblement de terre au bord de la lagune Ebrié, le ministre ivoirien de la culture et de la Francophonie, devrait faire le déplacement de Ouagadougou pour se joindre à son homologue Barry. En revanche, la présence d’Alassane Ouattaraà ce FESPACO est loin d’être une certitude.
L’invitation à lui adressée n’intervient pas à un bon moment pour lui. Avec les séries de mutineries militaires que son pays a connu ces dernières semaines, avec à la clé l’arrestation et l’inculpation de journalistes pour divulgation de fausses informations, ADO ne devrait pas avoir la tête en ce moment au cinéma. Ajouté à cela, les nouvelles velléités de la justice burkinabè de juger son ‘’protégé’’ Blaise Compaoré, le président ivoirien dispose de bonnes raisons pour décliner poliment l’invitation de son homologue burkinabè.
Faut-il le rappeler, la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 25 février au 4 mars 2017 sous le thème : «Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel»
Mathias Lompo
Burkina Demain