Dans quelques heures, s’ouvrira à Addis Abeba, en Ethiopie, une réunion élargie des ministres du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Cette importante réunion du CPS planchera sur les pressantes préoccupations de l’heure.
Grave famine au Sud-Soudan avec déjà 100 000 personnes affectées; multiplication des attentats dans le Sahel ; déferlement des immigrés sub-sahariens sur les côtes méditerranéennes, etc. Face à ces périls, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine tiendra ce jeudi 23 février à Addis Abeba sa 661e réunion ministérielle. Deux sessions sont au menu de cette importante réunion ministérielle du CPS de l’UA.
La première session portera sur la libre circulation des personnes et des biens et les implications pour la paix et la sécurité en Afrique. Et la seconde session, sur la protection des enfants contre les guerres adultes : cas des soldats en Afrique.
La réunion permettra donc aux participants d’échanger sur la problématique de la libre circulation des personnes et des biens, c’est-à-dire comme cela peut se faire sans conséquences négatives sur la paix et la sécurité sur le continent. La réunion examinera également la protection des enfants contre les conflits en Afrique, en particulier des enfants soldats.
Les membres ministres des affaires étrangères ; des représentants des Communautés économiques régionales et des Mécanismes régionaux ; les membres africains du conseil de sécurité des Nations unies ; les Nations Unies; des experts et personnel de l’UA prendront part à la réunion.
Seront entre autres de la présente réunion Louise Mushikiwabo, ministre des affaires étrangères et de la coopération de la République du Rwanda, Smail Chergui, commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA.
Pour l’Algérien, nouvellement réélu à son poste lors du dernier sommet de l’UA, la mission ne s’annonce pas de tout repos. Il y a un peu plus d’un mois, Smail Chergui effectuait une visite à Bujumbura au Burundi pour rendre hommage aux éléments burundais de l’AMISOM. Il avait déposé à cette occasion une gerbe de fleurs en l’honneur des soldats burundais de l’AMISOM tombés au champ d’honneur en Somalie.
Ainsi, la présente réunion revêt aussi une importance pour les Nations-Unies. Mais, l’on ne sait pas si le tout nouveau chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, fera le déplacement d’Addis Abeba. Bref, autant dire que les attentes vis-à-vis de cette réunion ministérielle du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, s’annoncent grandes, aussi bien pour l’Afrique que pour le monde.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain