L’ONG Amnesty international Burkina Faso a présenté, ce mercredi 22 février 2017 à Ouagadougou, son rapport 2016 sur la situation des droits humains dans le monde. Le rapport donne des informations détaillées sur 159 pays.
Le rapport alerte l’opinion internationale sur les conséquences des discours de « rejet des autres » qui se développent en Europe, aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
Selon le directeur exécutif d’Amnesty International Burkina Faso, Ives Boukari Traoré, son organisation a relevé en 2016, un discours de haine des dirigeants. Il cite le président américain Donald Trump qui interdit l’accès du sol américain aux ressortissants de certains pays musulmans.
Selon lui, plusieurs personnes ont été tuées dans 22 pays pour avoir défendu pacifiquement les droits humains. «Certaines ont été prises pour cibles parce qu’elles s’opposaient à de puissants intérêts économiques, défendaient des minorités ou des petites communautés, ou combattaient les obstacles traditionnels aux droits des femmes», a-t-il ajouté.
La situation des droits humains au Burkina Faso a été aussi passée au crible par Amnesty international: le procès des militaires, les attaques terroristes, les mariages précoces et/ou forcés des filles et la question des groupes d’auto-défense Kogl-wéogo.
M. Traoré a dit avoir constaté que les femmes en milieu rural étaient particulièrement défavorisées en matière de droits économiques, sociaux et culturels. Il a recommandé au pays de revoir sa législation sur la prévention et la sanction des violences faites aux femmes et aux filles et d’aider davantage ses victimes.
Ives Boukari Traoré a invité les Etats à veiller au respect des textes nationaux et internationaux, sans distinction de race, de religion ni de sexe. « L’Etat doit faire en sorte que tous les jeunes aient du travail, que les femmes ne soient plus violentées. Il est vrai que cela paraît difficile mais l’homme politique doit se donner les moyens pour tenir ses promesses », a-t-il avancé.
« Nous comptons sur l’apport de tous et des hommes de média pour renverser la tendance. La forte mobilisation des journalistes à cette cérémonie est déjà un signe positif », a-t-il déclaré.
Joachim Batao
Burkina Demain