Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) a organisé, une conférence de presse, le 23 février à Ouagadougou, pour faire le point de l’évolution de sa plateforme revendicative, après plus de deux semaines de sit-in.
A l’occasion, le SYNAFI a annoncé le durcissement du mouvement, en parlant d’une grève de 120 heures, à compter du lundi 27 février 2017. « Depuis le déclenchement de cette lutte jusqu’à l’heure actuelle, aucune rencontre n’a eu lieu entre le SYNAFI et le ministre », a avancé le secrétaire général du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), Mohamed Savadogo.
Le SYNAFI dénonce le non respect des engagements pris par le ministère de l’Economie, des finances et du développement, en vue de la satisfaction de leur plateforme minimale. Celle-ci, transmise à madame le ministre depuis mars 2016, porte sur le respect des profils dans la responsabilisation des acteurs et l’équité dans la répartition des motivations financières servies à l’ensemble des agents.
De ses explications, le ministre a mis en place un comité de réflexion et les travaux ont débouché sur un projet d’arrêté, amendé par les différents acteurs concernés.
« Contre toute attente, à la phase de signature devant marquer son application, madame le ministre, faisant royalement fi des travaux du comité, refuse de signer le projet d’arrêté pour reprendre le processus sur la question, afin de se donner plus de temps », a expliqué le secrétaire général du SYNAFI.
Pour lui, l’attitude du ministre est une « volte-face » qui matérialise le non-respect de ses « propres engagements consignés dans le protocole d’accord qu’elle a signé le 2 août 2016 ». « Ces manières du ministre sont perçues par les militants du SYNAFI comme une attitude non-constante et méprisante de l’autorité à leur égard », parole de Mohamed Savadogo.
Joachim Batao
Burkina Demain