Présent dans la capitale burkinabè dans le cadre de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le célèbre cinéaste malien et lauréat de l’Etalon de Yennenga 1995 Cheick Oumar Sissoko s’est prononcé ce dimanche sur plusieurs questions d’actualité à l’émission débat «Sur la Brêche» de la TNB où il était l’invité.
C’est connu, Cheick Oumar Sissoko n’a pas sa langue dans sa poche. Sur la question de l’immigration qui a occupé les esprits à la dernière cérémonie des Oscars aux Etats Unis, l’ancien ministre malien de la culture a exprimé sa conviction. A savoir que même si l’on érigeait des murs en béton jusqu’au ciel, il y aura toujours des immigrés, tant qu’il y aura des situations sociales difficiles sur la terre.
Autre sujet important sur lequel le cinéaste s’est prononcé, la stabilité dans les Etats. «La meilleure chose à faire dans un pays, c’est la stabilité». Pour ce faire, l’adepte de la démocratie consensuelle, prône le rassemblement des forces vives au sein de chaque Etat.
L’incivisme a gagné du terrain à Ouaga
Cheick Oumar Sissoko qui est un habitué du FESPACO, dit avoir remarqué une montée de l’incivisme à Ouagadougou. «Avant il y avait plus de propreté et de discipline à Ouagadougou. Même dans les parkings, les engins ne sont plus bien disposés comme à l’époque». Le secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) pense qu’il y a quelque chose à faire à ce niveau et entend le signifier de vive voix au maire de la ville quand il le rencontrera.
Comme il l’a toujours dit, Cheick Oumar Sissoko pense que les politiques africains ne maîtrisent plus les politiques économiques, sociales et culturels de leurs Etats depuis l’avènement des Programmes d’ajustement structurels (PAS). Pour lui, tout reste encore dicté par les institutions de Bretton Woods au détriment des aspirations des populations.
Martin Philippe
Burkina Demain