Profondément meurtrie par la disparition de ses deux sœurs, toute chose qui l’avait éloignée de la musique pendant des mois, Idak Bassavé s’est bien remise du double drame. De retour de l’Italie et des Etats-Unis où elle s’est refait une santé, la grande artiste-musicienne a mis sur le marché un nouvel album dédié à sa défunte petite sœur Safoura Delta. A tous ceux qui voudraient témoigner de son grand retour sur la scène musicale, Idak Bassavé, du haut de ses 32 ans de carrière, donne rendez-vous, à la Maison du Peuple, le 30 mars 2017, pour un grand concert life. A Burkina Demain qui l’a rencontrée, Idak dévoile ses ambitions et se prononce sur la célébration du 8 mars, le déplacement qu’il fera à cette occasion à Kampti, dans le sud- Ouest du pays, sur invitation des femmes de ladite localité. Entretien exclusif.
Burkina Demain : Comment se passe le début de l’année 2017 chez Idak?
Idak Bassavé : Tout va bien pour moi. Je viens de sortir mon dernier album au mois de novembre 2016. Côté promotion, on se bat pour assurer.
Parlez-nous un peu de cet album !
C’est un album que j’ai dédié à ma petite sœur bien aimée Safoura Delta. Un album de 10 titres de très belle facture que j’invite les mélomanes qui ne l’ont pas encore acheté, de le faire.
Vous dites que tout se passe bien chez vous pour ce début d’année 2017. Cela a été aussi le cas en 2016, puisque pour la plupart des Burkinabè, cette année a été très difficile….
2016 comme 2015 n’a pas été du tout simple chez moi, vu que j’avais perdu mes deux sœurs, petite et grande sœurs. J’étais dans des moments très difficiles. De 2015 à 2016, c’était vraiment difficile. J’étais vraiment affaiblie par ces deux douleurs, ces deux pertes. Après cela, je suis allée aux Etats-Unis pour six mois sur invitation de Madame Haida Roukiatou née Nignan, ce qui m’a permis aussi de faire des concerts. Je suis ensuite allée en Italie pour au moins deux mois. C’est tout cela qui m’a permis de me relever un peu et de venir faire mon album, sinon c’était vraiment dur.
C’est bientôt la commémoration du 8 mars. Comment se prépare ou va se passer l’évènement à votre niveau ?
A mon niveau il n’y a pas de problème. Vous savez, quand on parle de 8 mars, toutes les femmes des provinces veulent aussi y participer. J’ai eu beaucoup de propositions mais par finir j’ai choisi Kampti où j’ai été invitée par les femmes communales. Ce serait la première fois, peut-être que j’y ai déjà été avec la famille quand j’étais petite, en tout cas, en carrière solo, ce sera la première fois d’y aller. Cela me fera plaisir.
C’est la raison pour laquelle vous y aller ?
Il y a tout ça. Mais, il faut dire aussi que le ‘’gombo’’ était aussi intéressant. L’artiste regarde souvent de ce côté-là pour faire son choix.
Déjà, avez-vous un message particulier à adresser aux femmes à l’occasion de cette commémoration du 8 mars ?
C’est de demander aux femmes de beaucoup lutter, de continuer de se battre. C’est vrai qu’elles contribuent beaucoup au développement du pays, mais elles doivent se battre encore plus parce que la vie devient de plus en plus dure, tout est devenu cher. Elles ne doivent croiser les bras et attendre qu’on vienne toujours les donner. Je les exhorte à faire, ne serait-ce que des travaux qui pourraient leur rapporter, même si c’est un peu, mais dignement.
Et à l’endroit des hommes ?
C’est une affaire de tous, parce que chacun a une mère, une sœur, une fille. On a toujours besoin de leurs conseils, et de leurs compréhensions. Si les femmes ont des idées, s’ils peuvent les accompagner pour réaliser ces idées, c’est une bonne chose. Parce que quand la femme veut faire quelque chose et que son mari dit non, c’est souvent difficile. Donc, ils n’ont qu’à comprendre leurs femmes et les accompagner pour qu’elles puissent réaliser leurs rêves parce que la femme s’occupe bien de la famille, parce qu’il y a ses enfants qui sont là et qu’elle ne va jamais oublier.
Au-delà de votre concert du 8 mars à Kampti, prévoyez-vous d’autres événements au cours de cette année 2017 ?
Beaucoup. Après le 8 mars, je dois aller à Pissila pour un concert-life le 12 mars à Pissila. L’autre événement important que je prépare, c’est le grand concert life qui aura lieu le 30 mars 2017 à la Maison du Peuple de Ouagadougou. Ce sera spécial.
Comment va se passer ce concert ?
C’est du life. C’est vrai qu’ici à Ouagadougou, beaucoup n’ont pas l’habitude de nous voir s’exprimer correctement. Ce que l’on nous demande souvent, c’est de venir faire deux titres ou play back, ça ne forme pas. J’aimerais que le public vienne voir mon concert spécial, Idak Bassavé pendant au moins deux heures de temps et il aura l’occasion de bien me découvrir.
Vous promettez donc du spécial aux mélomanes….
Absolument ! Ils seront plus que satisfaits, ils seront même dépassés. C’est un concert à ne pas rater sous aucun prétexte. Je vais non seulement chanter mais je vais surtout jouer à des instruments exceptionnels. Bref, je réserve des nouveautés à tous ceux et à toutes celles qui feront le déplacement de la Maison du Peuple le 30 mars 2017.
Quels sont vos vœux pour vos fans et les Burkinabè pour cette année 2017 !
Que chacun puisse se débrouiller bien, qu’il y ait la santé pour tout le monde ! Que je puisse, pour ce qui me concerne, faire des tournées un peu partout. Pas seulement à Ouagadougou. Il faut que je fasse des tournées hors de Ouagadougou, dans les provinces mais aussi à l’étranger. Je compte d’ailleurs aller en Côte d’Ivoire, où la famille Bassavé est très bien connue, pour une tournée vers octobre-novembre 2017. Ce sera une grande tournée pour aller à la rencontre de mes fans.
Je souhaite à tout le monde une bonne et heureuse année 217 ! C’est pourquoi, je voudrais déjà inviter le public à écouter la musique, à payer mon album ‘’Saf’. Je rappelle, que c’est un album que j’ai dédié à ma petite sœur Safoura Delta, un album de 10 titres de très belle facture. J’invite mes fans et le public à écouter ma musique et surtout, à venir nombreux au concert à la Maison du Peuple le 30 mars 2017 car de nouveautés les y attendent.
Entretien réalisé par Martin Philippe
Burkina Demain