Nous vous l’annoncions, dans le souci d’éviter que les médias ne deviennent des outils d’amplification des actes terroristes, le Conseil supérieur de la communication a eu une rencontre d’échanges ce lundi 13 mars 2013 avec les représentants de la presse écrite et en ligne. Cette rencontre, qui intervient après celle tenue avec les représentants des médias audiovisuels, a accouché d’un communiqué final, assorti de recommandations et dont voici la teneur.
«Communiqué final de la rencontre d’échanges entre le CSC et les entreprises de presse écrite et en ligne
Le treize du troisième mois de l’an 2017 à partir de 15 heures, il a été tenu dans la salle de conférences du Conseil supérieur de la communication, une rencontre d’échanges entre les responsables des entreprises de presse écrite et en ligne et l’Instance de régulation de la communication au Burkina Faso, autour de la problématique du traitement de l’information. En effet, dans ce contexte social marqué par le terrorisme et les incursions de groupes armés sur notre territoire, l’information traitée par les médias en général devrait plus contribuer à la consolidation de la paix sociale.
Les discussions ont été conduites par Mme la Présidente du Conseil supérieur de la communication et ont connu la participation de conseillers et cadres du CSC, de responsables de médias et de représentants de médias.
L’objectif de la rencontre a donc été de s’accorder sur la manière de collecter et de traiter l’information en considérant que le plus grand danger en pareil cas, est psychologique. Il a été constaté que la presse se fait parfois le relai implicite des terroristes, par certaines publications. Informer le public sans faire l’apologie du terrorisme, voilà toute l’équation.
Tous les participants ont été unanimes sur l’impérieuse nécessité de prendre des engagements allant dans le sens de l’amélioration du traitement de l’information en cette période sensible, et des initiatives ont déjà été prises par certains médias et par certaines associations professionnelles.
Dans ce sens, tous les acteurs sont invités à s’impliquer franchement et de façon responsable dans la recherche du vrai et de l’utile.
En vue d’y parvenir, les participants ont convenu de ce qui suit :
-Appeler l’attention des membres du gouvernement sur la nécessité d’entreprendre une nouvelle forme de communication ;
-Inviter les forces de sécurité et de défense à communiquer beaucoup plus autour des questions sécuritaires pour éviter la psychose au sein de la population ; le CSC a été invité à aller à la rencontre des FDS pour mener le plaidoyer ;
-Poursuivre la campagne d’éducation aux médias pour sensibiliser le public sur la production et la consommation de l’information ;
-Rendre disponible un guide pratique du journaliste par le CSC en attendant l’ élaboration d’une charte de traitement en temps de crise par les associations professionnelles de journalistes ;
-Donner plus de moyens à la Direction de l’Observation des médias pour recenser les manquements aux règles déontologiques et les communiquer aux médias de façon hebdomadaire ;
-Eviter de relayer les informations liées aux communautés pour ne pas stigmatiser certaines populations ;
-Créer une rubrique sur le site d’information du gouvernement dans laquelle les médias et le public peuvent vérifier les rumeurs ;
-Demander aux FDS d’assouplir leurs méthodes de travail pour éviter d’entraver le travail des journalistes sur le terrain ;
-Initier des actions de formation au profit des journalistes et animateurs afin de tendre progressivement vers la spécialisation des acteurs ;
-Interpeller fréquemment les médias, notamment par l’institution d’un cadre périodique de concertation et s’interroger sur leurs bilans ».
Fait à Ouagadougou le 13 mars 2017
Les participants
Burkina Demain