Le président rwandais, Paul Kagamé, voulait depuis longtemps que l’église catholique reconnaisse sa responsabilité dans le génocide que son pays a connu en 1994. Et il s’est rendu ce lundi 20 mars 2017 au Vatican pour recevoir officiellement ce pardon tant attendu de l’église catholique depuis son accession au pouvoir en 2000.
Au cours d’une rencontre ce lundi au Vatican avec le président Paul Kagamé du Rwanda, le pape François a demandé «pardon pour les péchés et les manquements de l’Eglise et de ses membres, parmi lesquels des prêtres, des religieux et des religieuses qui ont cédé à la haine, et qui ont trahi leur mission évangélique », lors du génocide rwandais de 1994.
C’est ce qu’a indiqué un communiqué du Saint-Siège qui a par ailleurs ajouté que lors de la rencontre le souverain pontife a exprimé sa solidarité avec les victimes et ceux qui continuent à souffrir des conséquences du drame qui a fait près d’un million de morts.
Ce pardon de l’église catholique aurait pu intervenir en 2015 et personne n’aurait crié au scandale dans le monde catholique, puisque c’était l’année de la miséricorde décrétée par le pape François lui-même.
En tout état de cause, ce pardon, un acte courageux de l’église qui assume son passé, fera sûrement du bien aux Rwandais, à commencer par son président qui en avait fait une affaire personnelle dans les rapports avec le Vatican.
Burkina Demain