L’Union police nationale (Unapol) a tenu une conférence de presse, ce 20 mars 2017 à Ouagadougou. Le syndicat est revenu sur sa plateforme revendicative et les services payés à l’Etat.
Le secrétaire général du syndicat, le Commissaire Senou Wakilou a indiqué que le conflit engendré par le service payé porte sur trois points. Il a parlé de problèmes de transparence dans la gestion, de répartition des fonds et de textes régissant le service payé datant de 1979.
« Il s’agit des textes portant fixation des montants des rétributions alloués aux prestations de services effectuées par les fonctionnaires de police au profit des particuliers. (…) Comment croire qu’une institution, garante des lois comme la police nationale puisse fournir des services à des compagnies minières en dehors de tout contrat formel ? (…) La quasi-totalité des maigres fonds collectés par les agents est utilisé pour une très grande partie pour le fonctionnement du service. (…) Le décret en son article 12 précise que 30% de ce montant seront reversés à la caisse des œuvres sociales de la police », a relevé le commissaire Wakilou qui, du coup, pointe du doigt a dénoncé des manœuvres frauduleuses et égoïstes de la hiérarchie policière.
Ainsi, l’Unapol souhaite la relecture immédiate du décret portant sur le service payé, la responsabilisation de personnes qui bénéficient de la confiance de la troupe.
Au sujet de la plateforme revendicative, il a rappelé qu’elle porte sur cinq points, axés sur les questions financières, infrastructurelles et sociales, qui ont été remises en cause par une commission constituée que de policiers opposés à sa mise en œuvre.
Pour l’Unapol, les conclusions des travaux de ladite commission, est «un rapport vague, versant dans le dilatoire et teinté d’une ferme volonté d’empêcher l’Unapol de parvenir à tout succès. »
«Nous n’avons pas le droit de grève, mais depuis quelque temps, ça bouillonne beaucoup dans les casernes. Et cela n’est pas intéressant. Mais il faudrait que les gens sachent que nous disposons davantage de moyens pour faire aboutir nos revendications», a averti le commissaire Wakilou.
Anderson Koné
Burkina Demain