Près de sept ans après son arrestation dans sa résidence d’Abidjan en avril 2011, l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo est sur le point de crier victoire. Deux jours seulement après l’acquittement de son épouse Simone par la Cour d’Assises d’Abidjan, Gbagbo va bientôt être libéré parce que les membres de la Cour en charge de son dossier à La Haye, pendant longtemps divisés sur son sort, sont maintenant parvenus à un consensus sur son cas : la difficulté de vérifier les accusations portées contre lui.
Laurent Gbagbo l’avait toujours martelé depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne en fin 2010 : il est innocent. Et bien, après plusieurs années de division au sein des juges en charge de son dossier, ces derniers l’ont enfin entendu. Selon un communiqué du service de presse de la Cour pénale internationale qui vient d’être publié, les juges ont décidé après plusieurs heures de huit- clos, d’acquitter Laurent Gbagbo, dans l’impossibilité pour l’accusation d’apporter des preuves irréfutables.
Selon des sources proches du dossier, la procureure générale de la CPI Fatou Bensouda serait favorable à cette décision, dans le souci de ménager un peu les dirigeants africains, notamment ceux qui militent pour le retrait des pays du continent de la CPI, accusée d’être un instrument d’oppression des présidents africains.
Laurent aurait souhaité après sa prochaine libération, résider au Burkina Faso, probablement à Ouagadougou. La requête aurait déjà été transmise aux autorités burkinabè il y a quelques jours. Selon nos sources, les autorités auraient demandé un temps de réflexion pour se prononcer sur la question. Le pouvoir serait divisé sur la question, ce qui expliquerait les multiples reports du conseil des ministres de la semaine qui aurait dû se tenir le mercredi dernier et qui finalement se tient ce vendredi. La question devrait en principe figurer au menu du compte de rendu du conseil des ministres. Cela devrait intervenir normalement, quelques heures après l’annonce à la Haye de l’acquittement de Gbagbo.
S’il s’annonce imminent, l’acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI n’aura finalement pas lieu, du moins ces jours-ci. Surtout si l’on prend en compte le fait que dans quelques heures, ce sera le 1er avril. Vous l’aurez bien compris, vous êtes en train de consommer le poisson d’avril que notre rédaction a bien voulu ainsi, dans sa démarche anticipative de l’actualité, vous servir avant le jour conventionnel. Bon appétit à toutes et à tous !
La Rédaction
Burkina Demain
Poisson d’avril. Qui est fou?