Le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda a animé une conférence de presse, ce mardi 11 avril 2017 à Ouagadougou. Objectif, entre autre, apporter la lumière sur la destination de la cantine de l’ex-Directeur général de la douane, Ousmane Guiro.
Réagissant à un article de «Le soir», relayé par Netafrique.net, faisant état de la disparition des 900 millions de francs CFA confisqués à l’ex-Directeur général de la douane, il a laissé entendre: « Monsieur Guiro n’a pas à craindre dans la mesure où il sait qui est le gardien de ces sommes d’argent. Le jour où il sera ordonné une restitution totale ou partielle, il saura à qui s’adresser ». Et de rassurer que cet argent est disponible et le jour que la justice va décider d’ordonner la restitution le trésor entérinera la décision.
«Nous avons reçu une correspondance du conseil de l’Etat en date du 2 février 2017 nous sollicitant l’ouverture des cantines contenant les sommes d’argent déposées entre les mains de la trésorerie régionale du Centre, à l’effet de procéder à la réintroduction dans le circuit financier», a-t-il avancé, en relevant que le 23 février 2017, il a réagi par correspondance.
«Nous avons estimé que le lieu où sont entreposées ces sommes d’argent depuis 2011 peut à long terme être cause de détérioration des billets ce qui serait préjudiciable au bénéficiaire final…Comme les billets ne sont pas en cause et qu’il s’agit de biens fongibles dont l’équivalence pourra être représentée, j’ai pris la décision d’autoriser que ces sommes soient réintroduites dans le circuit financier plutôt que d’avoir à déplorer et regretté plus tard la détérioration», sa foi.
Ousmane Guiro, avait été jugé en juin 2015. Déclaré coupable des faits de corruption et de violation de la législation relative au contrôle des changes, il avait été condamné à deux ans d’emprisonnement, avec sursis et au paiement de dix millions de francs CFA d’amende.
Sans compter que la Cour avait ordonné la confiscation du scellé à hauteur de 900 millions et des devises étrangères.
Mais, la cour de cassation a cassé l’arrêt de la cour d’appel de Ouagadougou, le 22 juin 2015, et renvoyé la cause et les parties devant cette même Cour autrement Composée. Et les différentes parties sont dans l’attente de ce procès. «Cette année nous avons fait l’état financier de la tenue des différentes session pour l’année 2016-2017 que nous avons transmis à qui de droit et nous attendons une réponse pour pouvoir engager les dossiers», a-t-il relevé .
A l’en croire, ce sont les différents mouvements de grèves des greffiers et des magistrats qui ont contribué à bloquer le fonctionnement normal des juridictions.
Joachim Batao
Burkina Demain