Le juge d’instruction en charge de l’enquête sur le putsch raté de mi-septembre 2015 du général Gilbert Diendéré a inculpé107 personnes, nous rappelle, ce mercredi 12 avril, Jeune Afrique qui avance que le procès n’est toutefois pas attendu avant la fin de l’année 2017.
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« Le juge d’instruction veut clôturer l’enquête, et va convoquer incessamment les avocats des accusés pour recueillir leurs observations avant de transmettre le dossier au parquet militaire pour clôture car il n’y a plus d’acte à poser », a confié sous couvert de l’anonymat une source proche de l’enquête.

En décembre dernier, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Alioune Zanré avait fait état de l’inculpation de 90 personnes pour leur participation présumée à la tentative de putsch de 2015. Parmi ces dernières, plus de 40, pour la plupart des militaires de l’ex- RSP, sont détenues à la Maison d’arrêt et de correction des armées.

Alioune Zanré avait également précisé qu’une dizaine de civils étaient poursuivis pour complicité avec les auteurs présumés du putsch parmi lesquels Léonce Koné, connu pour avoir dirigé le directoire du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) ,l’homme d’affaires et ex-président du parti de Compaoré, Eddie Komboigo et Me Hermann Yaméogo, patron de l’UNDD.

De nouveaux noms sont venus gonfler la liste des personnes mises en cause dans ce dossier. Celui du député Salif Sawadogo −membre du CDP − par exemple. D’après Jeune Afrique, l’ex députée et par ailleurs épouse du général putschiste, Fatou Diendéré, et l’ancien ministre des Sports, René Émile Kaboré, tous deux en fuite, font l’objet de poursuite pour complicité.

Pour l’instant, la justice militaire n’avance aucune date pour les premières audiences de ce procès. « Nous devons forcément juger l’affaire avant la fin de cette année », a toutefois assuré à Jeune Afrique une source judiciaire. Et de conclure : « Notre souhait était de juger l’affaire en juin mais ça m’étonnerait que l’on puisse tenir ce délai à présent. »

Le général Diendéré, principal accusé , accusé de crimes contre l’humanité et d’atteinte à la sûreté de l’État , a vu son temps de détention prolongé de six mois par la justice militaire.

Burkina Demain

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