Dans ce procès dit du gouvernement Tiao qui débute ce 27 avril à Ouagadougou, il y a des acteurs dont le rôle a été, est ou pourrait être  déterminant. Nous avons retenu essentiellement quatre d’entre eux.

Elisabeth Bado, présidente de la Haute cour de justice

Elue présidente de la Haute cour de justice lors de la cérémonie d`installation des membres le 17 avril 2015, Elisabeth Bado/Somé avait entre autres pour mission de faire en sorte que se tienne ce procès. La Haute cour de justice ayant pour compétence  de juger les crimes et délits commis par les chefs d’Etat et les ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Réputée compétente et intègre, la présidente Elisabeth Bado  a certainement joué son rôle pour que l’on en arrive là. Mais, elle ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Le procès doit répondre aux attentes et aux espoirs des justiciables, du peuple. Un échec à ce procès sera aussi son échec.

Armand Ouédraogo, procureur général près la Haute cour de justice

Armand Ouédraogo a été un des artisans de l’aboutissement de ce dossier gouvernement Tiao à un procès. En sa qualité de procureur général près la Haute cour de justice, il n’a apparemment pas ménagé d’efforts pour que les choses bougent dans le bon sens. Et si cela ne tenait qu’à lui, le procès aurait dû se tenir avant avril. Il a donc l’obligation de confirmer.

Luc Adolphe Tiao, ex-Premier ministre

En l’absence du président Blaise Compaoré, l’ex-Premier ministre Luc Adolphe Tiao sera l’une des principales attractions de ce procès. Ses faits et gestes seront scrupuleusement scrutés. En plus des autres membres de son gouvernement, le natif de Pouni sera particulièrement entendu sur la question de la « réquisition spéciale complémentaire » qu’il aurait signée pour permettre aux forces de l’ordre de faire usage de leurs armes face aux manifestants. Vrai ou faux ? Ce sera sans doute l’occasion de le savoir au cours du procès.

Pierre Olivier Sur, ‘’avocat de l’ex-ministre Blaise Compaoré’’

 

Pour ce procès historique de la République-il faut remonter au temps de la Révolution dans les années 80 pour assister à telles audiences dans le pays-, il est annoncé du côté de la défense une trentaine d’avocats. Mais, il y a un nom qui est le plus souvent revenu, sans plus de précision : c’est celui de Maître Pierre Olivier Sur, ancien bâtonnier du barreau de Paris. Il serait pressenti pour représenter et défendre l’ancien ministre de la défense Blaise Compaoré en son absence. Me Sur avait déjà fait parler de lui dans le pays lors de l’incarcération en 2016 de l’ex-bâtonnier burkinabè Mamadou Traoré dans le cadre du dossier du putsch du 16 septembre 2015.

Philippe Martin

Burkina Demain

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