Le premier grand test de mobilisation de l’opposition politique burkinabè s’est déroulé cet après-midi du 29 avril 2017 à la maison du peuple. Cela plus d’un an après l’entrée en fonction du président Roch Marc Christian Kaboré et la formation du premier gouvernement du Premier ministre Paul Kaba Thiéba.
Pour ce premier rendez-vous on pourrait dire de go que l’opposition l’a réussi. La maison du peuple était en effet bondé de militants CDP, de UPC, NAFA, ADF-RDA, etc. pour ce premier meeting des partis politiques membre du cadre de concertation du Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Ils ont pris d’assaut la cuvette à l’appel de leur leader. La maison n’a pas pu contenir tous les manifestants. Certains ont assisté au meeting étant dehors.
Autour de 15h et quart quand le speaker annonce l’entrée du ‘’Rango’’ de l’opposition, c’est des cris et applaudissements qui envahissent la salle.
Après la lecture de la plate-forme politique de l’opposition, articulée autour de cinq points majeurs, vient le tour de Zéphirin Diabré de prendre la parole.
Zéphirin Diabré à la tribune
«Nous sommes là parce que le MPP a trahi l’idéal pour lequel nous avons en son temps parcouru et re-parcouru les artères de Ouagadougou…plus d’un an après leur arrivée au pouvoir, notre désillusion est totale », lancera-t-il
Pour Diabré, le gouvernement a échoué. C’est pourquoi ce meeting pour dire au MPP que « le pays va mal », « l’économie est en panne », « le pays est sec comme un puits du désert». Pour tout ça, le MPP aura l’opposition sur son dos qui va lui rappeler « tous les matins que le peuple a faim », a déclaré Zéphirin.
Aussi, le chef de file de l’opposition politique laissera entendre que les 18 milliards du PNDES annoncés par le gouvernement comme solution à la misère du peuple est un leurre. Sinon, où est passé l’argent ? Ou l’ont –ils détourné ?, s’interroge-t-il.
«La justice doit être la même pour tous»
Sur la question du procès du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, Zéphirin expliquera que la justice doit être la même pour tous. La haute cour de justice doit dire le droit pour tous et éviter de politiser le dossier.
Car « on ne peut pas attraper les voleurs de grandes taille et laisser les voleurs hommes courts, ni attraper les criminels de teint clair et laisser les criminels de teint noirs ».
Pour l’opposition, le gouvernement de Paul Kaba Thiéba ne doit plus exister parce qu’il a échoué. La sanction passera par une motion de censure devant l’assemblée nationale sous la houlette des députés de l’opposition, a annoncé le président du CFOP.
Etaient présents à ce meeting des leaders politiques tels que Gilbert Noel Ouédraogo de l’ADF-RDA, Léonce Koné et Achille Tapsoba du CDP. Une absence n’est pas inaperçue à notre niveau, celle de Ablassé Ouédraogo du parti Le Faso Autrement.
Joachim Batao
Burkina Demain