Repris ce jeudi 4 mai après le renvoi du 27 avril dernier, le procès du gouvernement Tiao a de nouveau été renvoyé au 8 mai prochain, suite à des irrégularités soulevées les avocats de Baba Hama et et de Baba Diémé, en l’occurrence Idrissa Badini et Bouba Oudjon, qui n’ont eu assez de temps pour connaissance des dossiers de leurs clients.
Ayant reçu seulement la notification des dossiers de leurs clients à la veille de la reprise du procès ce jeudi 4 mai, les avocats des ministres Baba Hama et Baba Diémé ont estimé qu’ils ne pouvaient pas défendre correctement leurs clients. Ils ont alors demandé le report à une autre date afin qu’ils puissent mieux prendre connaissance de leurs dossiers. Un autre avocat de la défense, Me Somé a posé la question de la régularité de la Cour qui comporterait en son sein un juge non qualifié, en l’occurrence Elisabeth Bado, juge du Conseil d’Etat et non de la Cour de cassation. Là-dessus, la Cour s’est dite incompétente pour se prononcer sur cette irrégularité. Mais, elle a décidé de renvoyer le procès au 8 mai 2017. L’autre moment fort de cette reprise du procès a été l’intervention de Pierre Olivier Sur, avocat de l’ancien ministre de la Défense Blaise Compaoré à qui il n’a pas été permis d’intervenir à la barre au motif que son client n’est pas là. Ce qui est suffisant selon l’ancien bâtonnier de Paris pour se faire déjà une idée de la sentence réservé à son client Compaoré, actuellement en exil en Abidjan.
Olivier Koffi
Burkina Demain