Les travaux de la 15e rencontre gouvernement -secteur privé ont débuté ce lundi 8 mai 2017 à Bobo-Dioulasso. Une rencontre au cours de laquelle les acteurs du secteur privé déballeront non seulement les difficultés qui émaillent leur secteur mais aussi devront conjuguer ensemble leurs efforts afin de contribuer à la réussite de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). La maison de la culture a servi de cadre pour les différents débats et échanges.
« Quelles mesures pour une contribution efficace du secteur privé à la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) », c’est le thème retenu pour la 15e édition de la rencontre entre gouvernement et secteur privé. Cette 15e rencontre se tient après le rendez-vous manqué de 2016 dû au contexte socio-politique qu’à traversé le Burkina Faso. Au cours de ces échanges, les acteurs du secteur privé et ceux du gouvernement réfléchiront ensemble sur les difficultés, les acquis et les expériences du secteur privé de sorte à ce qu’il puisse contribuer à la réussite de la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social.
Selon le premier ministre Paul Kaba Thiéba, le thème retenu cette année concerne les mesures à mettre en œuvre pour favoriser la pleine participation du secteur privé à l’opérationnalisation du PNDES. Et cette thématique est au cœur des grandes préoccupations du gouvernement. Au cours de ces échanges, il est attendu aussi que ces acteurs du monde privé puissent formuler leurs difficultés, apporter des idées innovantes, des propositions pertinentes et constructives qui pourront être traduites en actions concrètes pour dynamiser l’économie, dans le cadre d’un dialogue mutuellement avantageux pour le succès du PNDES. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Mahamadi Savadogo n’a pas manqué de saluer la pertinence du thème qui vient à un moment ou les signaux d’une reprise économique suscitent tant d’espoirs au sein de la communauté des affaires.
Pour le président Savadogo, le secteur privé joue un rôle capital dans le développement économique et par conséquent nécessite une attention soutenue. « Le secteur privé nécessite une grande attention, car portant toujours les stigmates des douloureux évènements d’Octobre 2014 et de septembre 2015. Et les conclusions des enquêtes menées, aussi bien sous l’égide du gouvernement que par la chambre de Commerce et D’Industrie du Burkina, ont fait état de plus de 100 entreprises touchées. Ces entreprises ont perdu près de 70% de leurs capacités de productives. Près de la moitié d’entre elles ont perdu plus de 90% de leurs capacités et ne pourra envisager la reprise de leurs activités sans un appui de l’Etat …..Les pertes ont été estimées à plus de 52 milliards de francs CFA.
7300 emplois détruits
Le nombre d’emplois détruits ou compromis a été évalué à 7300 dont 2700 emplois directs » affirme ce dernier. C’est donc dire que le secteur privé est un facteur incontournable du développement. Et pour atteindre ce développement inclusif, « il est nécessaire que nous nous engagions ensemble sur la voie des réformes audacieuses et la réalisation d’investissement structurants capables d’assainir durablement l’environnement des affaires et d’accroitre le capital productif national » explique le président de la Chambre de Commerce Mahamadi Savadogo. Selon le premier ministre Paul Kaba Thiéba, pour que le Plan de Développement Economique et Social réussisse, il est important que le secteur privé et l’Etat conjuguent leurs efforts pour sa mise en œuvre réussie.
« Il faudrait que le gouvernement mette en œuvre un certain nombre de reformes structurelles et un certain nombre d’investissements structurants pour créer des conditions de rentabilité du secteur privé, des conditions de développement et d’initiatives privées car c’est le secteur qui crée la dynamique de la recherche , qui crée de l’emploi et nous devons tout faire pour permettre aux entreprises privées de pouvoir apporter leurs contributions…..quelles mesures par exemple en matières infrastructures routières, ferroviaires , la question de l’énergie etc., pourront permettre aux entreprises de faire circuler librement leurs marchandises», explique-t-il.
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie en appelle également à l’ensemble des acteurs du secteur privé à regarder ensemble dans la même direction tout en fédérant leurs efforts, car c’est à cela qu’ils parviendront à inscrire résolument le Burkina Faso sur le chemin d’un développement économique durable pour le bien-être des populations.
Agatha Boni/Bobo
Burkina Demain