Ce 6e Congrès mondial de l'hydroélectricité offre un lieu de convergence aux leaders nationaux et internationaux du secteur des énergies renouvelables

Addis Abeba abrite depuis ce mardi 9 mai, le sixième Congrès mondial de l’hydroélectricité. Les travaux dudit Congrès se sont ouverts en présence du premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn dont le pays est leader sur le continent en matière d’hydroélectricité.

Ce 6e Congrès mondial de l’hydroélectricité offre un lieu de convergence aux leaders nationaux et internationaux du secteur des énergies renouvelables

«Pour une meilleure utilisation de l’hydroélectricité dans un monde en mutation». C’est sous ce thème qu’a débuté ce 9 mai à Addis Abeba, capitale éthiopienne, le sixième congrès mondial de l’hydroélectricité.

Ouvrant le congrès, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, a indiqué que « le développement est impensable en l’absence d’une énergie adéquate et abordable », insistant sur  la nécessité de la coopération internationale en la matière. L’hydroélectricité est, dit-il, « cruciale pour fournir un développement énergétique fiable et durable pour les économies africaines ». L’Ethiopie, qui est sur le point de finaliser la construction du barrage hydroélectrique de la renaissance, le plus grand barrage d’Afrique avec ses 6 000 MW attendus (près de trois fois la puissance du haut barrage d’Assouan en Egypte), est un leader en matière d’hydroélectricité sur le continent. En plus du barrage de la renaissance, l’Ethiopie s’est engagée depuis 1995 dans la construction d’autres importantes ouvrages hydrauliques dont certains ont déjà été inaugurés.

Hydroélectricité et changements climatiques

Le premier éthiopien a par ailleurs relevé la nécessité de conjuguer les efforts pour réduire les effets de changement climatique.

Vision largement partagée par le vice-président de la Commission de l’Union africaine, le ghanéen Quartey Thomas Kwesi. L’accès aux services énergétiques modernes et durables est crucial pour favoriser une transformation inclusive au service du développement durable, a-t-il insisté, soulignant que « le développement et l’expansion des énergies renouvelables constituent l’une des stratégies les plus efficaces pour promouvoir simultanément le développement, l’accès durable à l’énergie et la sécurité énergétique ainsi que l’atténuation des changements climatiques aux niveaux mondial, continental et régional ».

Pour le secrétaire général par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), Abdalla Hamdok, « l’énergie hydroélectrique est connue pour être l’une des sources d’énergie les plus importantes dans le monde, produisant chaque année plus des trois quarts de la production mondiale d’énergie renouvelable ». L’énergie hydroélectrique est en effet  devenue l’énergie renouvelable de choix. L’énergie hydroélectrique fournit 70 % de l’électricité renouvelable au monde et alimente plus d’un milliard de personnes dans 152 pays. Elle contribue à l’atténuation des effets du changement climatique en compensant les émissions de gaz à effet de serre et l’utilisation de combustibles fossiles, ce qui équivaut à six milliards de barils de pétrole par an.

Participants venus d’horizons divers

Ouvert aux participants de tous les pays et régions où l’hydroélectricité est à l’ordre du jour, le Congrès mondial de l’hydroélectricité de 2017 réunit une trentaine d’organisations internationales, des dirigeants et des spécialistes ayant des responsabilités liées à l’hydroélectricité, autant dans les gouvernements que les secteurs de l’industrie, la finance, et également dans les agences des Nations Unies, le monde universitaire et la société civile.

L’objectif général de ce Congrès et des événements connexes est de fournir une plateforme internationale pour les décideurs de haut niveau ayant un rôle dans le développement et l’identification des voies de progrès dans les domaines clés de l’hydroélectricité.

Les objectifs et les résultats ciblés en cette année 2017,  portent sur une contribution, avec l’appui et l’engagement d’organisations de premier plan, à la définition d’une « meilleure hydroélectricité » et à la compréhension de sa contribution à l’utilisation durable de l’eau et de l’énergie, outre l’évaluation des initiatives en matière d’énergie, d’eau et de climat.

Le Congrès mondial de l’hydroélectricité est, faut-il le rappeler,  un forum biennal et multipartite qui rassemble des dirigeants et des spécialistes ayant des responsabilités liées à l’hydroélectricité, autant dans les gouvernements que les secteurs de l’industrie, la finance, et également dans les agences des Nations Unies, le monde universitaire et la société civile.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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