Alors qu’on croyait que tout était entré dans l’ordre avec la mise au pas vendredi des mutins d’Abidjan par des blindés de l’armée ivoirienne, les mutins de Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, ont repris du poil de la bête ce samedi.
«En Côte d’Ivoire, la tension n’est pas retombée du côté de Bouaké, même si les tirs se sont estompés ces dernières heures. Des soldats mutins bloquent les accès de cette deuxième ville du pays, au nord d’Abidjan», rapportait à la mi-journée un correspondant local d’un média international qui faisait également état de tirs entendus à Daloa, à l’ouest du pays.
Ce sont ainsi des centaines de soldats qui continuent de défier leur hiérarchie après les menaces de sanctions brandies la veille par le chef d’état-major des armées ivoiriennes, le général Sékou Touré.
Certains se disent même prêts à aller à l’affrontement pour obtenir gain de cause, c’est-à-dire leur argent. Le calme était revenu dans la soirée à Bouaké. Mais, pour combien de temps, est-on tenté de se demander, avec ce dialogue de sourd qui semble prévaloir entre hiérarchie et soldats mutins.