Après trois jours de mutinerie marquée par de dérapages inquiétants (8 blessés dont 1 décès parmi la population) à Bouaké, la hiérarchie militaire y a envoyé ce dimanche des troupes pour restaurer de force l’ordre et la stabilité dans cette deuxième ville de la Côte d’Ivoire. Mais, au moment où nous tracions ces lignes, il n’y avait pas encore eu d’affrontements.
Pour dissuader la population à ne pas s’opposer à leur mouvement de revendication de primes, les mutins de Bouaké ont ouvert le feu ce dimanche, faisant 8 blessés dont 1 succombera plus tard à ses blessures. Après les menaces du chef d’état-major des armées ivoiriennes sans effet sur les mutins, la hiérarchie a finalement décidé de passer à la manière forte en envoyant en début de soirée des troupes composée essentiellement de gendarmes, de gardes républicains et d’éléments de forces spéciales qui faisaient route vers Bouaké.
Ayant appris la nouvelle, les mutins auraient commencé à lever les barrages dans la ville. Il y aurait eu même une rencontre entre le commandant de la garde républicaine, Issiaka Ouattara dit Watao et des représentants des mutins qui se serait passée sans heurt, ce qui augure selon certains observateurs, une possibilité de dénouement de la crise sans effusion de sang.
Mathias Lompo
Burkina Demain