Si l’agenda du nouveau président français Emmanuel Macron est respecté, c’est au Mali qu’il se rendra à la fin de cette semaine. Officiellement, Macron viendra pour sa toute première visite en Afrique encourager les soldats français de l’opération Barkhane.
En optant pour son tout premier déplacement sur le continent pour un camp militaire, Emmanuel affiche son ambition de se poser en protecteur des Africains face aux menaces terroristes. Une posture qui avait fait la grandeur de son prédécesseur, François Hollande. Au point que le président malien Ibrahim Boubacar Kéita considère Hollande comme le seul président français qui ait eu de rapports sincères avec l’Afrique. En choisissant de marcher sur les pas de François, «le père politique », Emmanuel peut ainsi s’assurer du soutien des chefs d’Etat et des populations dont l’une des préoccupations majeures reste la sécurité avec la multiplication des attentats. Surtout que les armées nationales semblent impuissantes. D’où toute l’importance de l’opération Barkhane.
L’opération Barkhane, faut-il le rappeler, est une opération menée au Sahel par l’armée française qui vise à lutter contre les groupes armés djihadistes salafistes dans toute la région du Sahel. Lancée le 1er août 2014, elle prend la suite des opérations Serval et Epervier.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de forces prépositionnées dans la région, en partenariat avec les États de la zone. Elle mobilise quelques milliers de soldats contre plusieurs centaines de djihadistes.
Ses hommes ont joué un rôle clé dans le succès de l’opération Panga, opérationmilitaire conjointe transfrontalière ayant impliqué aussi les forces armées du Mali du Burkina. Une opération qui s’est déroulée du 27 mars au 10 avril 2017 à la frontière malo-burkinabè.