Dans son discours à Riyad ce dimanche dans le cadre de son premier déplacement à l’extérieur, le président américain, Donald Trump a tenu un discours pour le moins contradictoire. D’un côté il a appelé les pays musulmans à se mobiliser contre le terrorisme qui n’est plus une affaire de l’Islam et de l’autre, il les a exhortés à isoler l’Iran, considéré comme un soutien du terrorisme.
S’ils sont nombreux les dirigeants des pays musulmans à se féliciter du ton apaisé utilisé par le président américain Donald Trump dans son discours tenu ce dimanche 21 mai à Riyad ; en revanche l’intervention du président américain n’a pas du tout ménagé l’Iran, traité de soutien au terrorisme. Et d’appeler purement et simplement à l’isolement de ce grand pays musulman et rival du pays hôte, l’Arabie Saoudite.
Face à cette ‘’diabolisation’’ de son pays, le ministre iraniens des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a réagi en indiquant que les Américains voulaient pomper «l’argent » de l’Arabie Saoudite. Trump a en effet signé au cours de cette visite des contrats «juteux » estimés à 380 milliards de dollars dont 110 milliards pour l’armement.
Une opposition de Trump à la politique étrangère de son prédécesseur
En se mettant dans cette posture hostile à l’Iran, Donald Trump continue ainsi son opposition à la politique étrangère menée par son prédécesseur, le démocrate Barack Obama. Ce dernier avait évoqué le rapprochement avec l’Iran comme l’un des succès de son dernier mandat. En effet, suite à l’accord sur l’uranium iranien, Téhéran avait par exemple procédé à d’importantes commandes d’avions, y compris américains (Boeing notamment) dans le cadre de la rénovation de sa flotte. En revanche, l’administration n’avait pas eu de bonnes relations avec Riyad. Et c’est là justement que Trump a jugé bon d’adapter son périple diplomatique qui se poursuit actuellement en Israel .
Burkina Demain