L’armée américaine assure avoir réussi ce mardi un test d’interception d’un missile balistique intercontinental. «le type de missile dont la Corée du Nord cherche à mettre au point», indique le communiqué du Pentagone qui a fait l’annonce du test réussi. La précision ici n’est pas fortuite car le programme nord-coréen sera la première cible en cas de confirmation ou de mise au point définitive du dispositif anti-missile américain.
Depuis plusieurs années déjà, le scénario est toujours le même. C’est toujours Pyongyang qui procède de façon régulière à des tirs de missiles. Ensuite, ce sont les pays menacés par ces tirs notamment la Corée du Sud ou le Japon qui condamnent pendant que les Américains confirment les dits tirs. Puis, c’est le conseil de sécurité des Nations-unies qui réunit pour condamner «fermement».
Mais, sur le terrain, c’est toujours le statut quo. Y-a-t-il aujourd’hui plus d’espoirs avec l’annonce mardi dernier par le Pentagone du succès d’un test d’interception de missile intercontinental. Rien n’est moins sûr. La suite de ce processus de dispositif anti-missile américain peut se révéler par la suite concluante. Mais, pour le déployer dans la péninsule coréenne pour intercepter les récurrents tirs de missile nord-coréens, il faudra certainement l’aval des pays concernés, à l’image de la Corée du Sud. Il y a aussi les géants de la région comme la Chine qui pourrait y voir une menace à sa puissance militaire dans cette partie du monde.
Philippe Martin
Burkina Demain