Après plusieurs mois de tergiversations, Donald Trump a finalement annoncé, sans état d’âme, ce jeudi depuis la Maison Blanche, que les Etats-Unis se retiraient de l’accord de Paris sur le climat. En lieu et place Trump exprime la disponibilité de son pays à négocier un nouvel accord sur le climat plus avantageux ou à une renégociation de l’accord préalablement signés par 195 pays dont les Etats-Unis.
Donald Trump assure vouloir ainsi protéger les intérêts des Etats-Unis par ce retrait unilatéral de l’accord. L’on ne peut pas dire que ce soit une surprise, tant Trump avait suffisamment été clair lors de la campagne électorale américaine. Et en plaine COP22 à Marrakech, nous n’avions pas à l’époque manqué d’évoquer les menaces qui pesaient sur cet accord de Paris en cas d’une victoire de Trump à la présidentielle américaine. Ses homologues du G7 n’ont pas pu l’en dissuader lors du dernier sommet d’Italie. Dès lors ce retrait était devenu inévitable.
Désormais, c’est aux puissances occidentales et asiatiques dont l’Allemagne, la France, la Chine et bien sûr les Nations-Unies, de défendre cet accord de Paris, considéré comme l’opportunité de réduire le réchauffement climatique. Il y a encore quelques dizaines d’heures, c’est le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui expliquait que les énergies renouvelables étaient aussi créatrices d’emplois, sinon plus que les énergies fossiles. Peine perdue. Le vin est à présent tiré et il ne reste qu’à le boire. Mais, il faut surtout craindre que de ‘’petits’’ pays, à l’image du Nicaragua qui a beaucoup fait parler de lui pendant la conclusion de l’accord, ne s’engouffrent dans cette brèche ouverte par Washington dans le pacte climatique mondial qu’est l’accord de Paris.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain