Le gouvernement ivoirien a vraiment fait peur dans le milieu des médias lorsqu’il a décidé le 5 mai dernier de déposer devant le parlement son projet de loi sur la presse et l’audiovisuel pour étude en vue de l’adoption le 31 mai 2017. Mais, finalement, il y a eu plus de peur que mal, pour l’instant, puisqu’à quelques jours de l’échéance, le même exécutif a décidé de retirer, pour, dit-on, «se donner un peu plus de temps». Cela à la satisfaction d’organisations comme la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) qui avait entre-temps saisi par pétition le président Alassane Ouattara.
Dans le milieu des organisations de presse, à l’image de la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), l’on ne cache pas sa joie, suite à la décision du gouvernement ivoirien de retirer son projet de loi controversé sur la presse.
«La MFWA et ses organisations partenaires félicitent le Président Alassane Ouattara et le gouvernement ivoirien d’avoir répondu favorablement aux préoccupations du public et à notre pétition en retirant le projet de lois».
La MFWA encourage le gouvernement à adopter une approche multi-acteur dans la révision du projet de lois pour garantir à ce que les intérêts du gouvernement et du public, en particulier des médias soient protégés.
«Le retrait du projet est une bonne nouvelle. C’est en effet un signe de progrès et témoigne que gouvernement est réactif. Par conséquent, nous espérons que ce n’est pas juste un subterfuge pour calmer les préoccupations pour que le projet soit réintroduit plus tard et voté avec toutes les dispositifs répressifs qu’il contient actuellement,» a indiqué le directeur exécutif de MFWA, Sulemana Braimah.
Aristide Ouédraogo
Burkina Demain