A lendemain de la visite au Burkina du vice-président de la Société financière internationale (SFI) Hans Peter Lankes, c’est Ronke-Amoni Ogunsulire, représentante régionale de la SFI, qui était face à la presse ce jeudi à Ouagadougou pour parler des interventions de l’institution financière internationale dans le pays des hommes intègres. Des interventions appelées à s’accroître avec la visite du vice-président Lankes pour atteindre jusqu’à 800 millions de dollars.
S’il y a quelque chose qu’il faut retenir de la conférence de presse animée ce jeudi par la représentante régionale de la Société financière internationale (SFI) pour le Burkina, le Ghana, Togo, Niger et le Bénin ; c’est que la SFI a été l’une des institutions financières internationales sur lesquelles notre pays a pu compter au cours de ces trois dernières années. Alors que beaucoup d’investisseurs ont dû ralentir leurs investissements du fait de la détérioration du climat des affaires, du fait des évènements intervenus (insurrection), la SFI est restée aux côtés du Burkina, selon Ronke-Amoni Ogunsulire.
Depuis la Transition jusqu’à maintenant, ce sont 300 millions de dollars qui ont été investis dans le pays, précise la représentante régionale. Sont concernés les secteurs de l’énergie, de l’eau, du transport, du commerce, des mines, des technologies de l’information et de la communication, et de d’inclusion financière. Et la SFI n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Au sortir de la visite du vice-président Hans Peter Lankes, la SFI s’est engagée à investir jusqu’à 800 millions de dollars dans des projets banquables. «Le Burkina Faso est une priorité pour la SFI ; la SFI veut désormais accroître ses interventions au Burkina Faso », soutient Ronke-Amoni Ogunsulire.
Intervenant au Burkina Faso depuis 1975, la SFI y a actuellement un portefeuille d’environ 100 millions de dollars. La SFI qui intervient dans le secteur privé burkinabè à travers un certain nombre de mécanismes : mécanismes d’atténuation des risques, mécanismes en matière de financement mixte, mécanisme de garantie du MIGA et de mécanisme relatif à l’utilisation de la monnaie locale. Pour espérer bénéficier des financements, les promoteurs de projets doivent respecter un certain nombre de critères. Il s’agit entre de la réalisation d’études de marché, d’audits financiers, de business-plan, du respect des normes standards.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain