La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale a initié ce samedi à Ouagadougou, une conférence publique sur la problématique des réformes politiques et la réconciliation nationale en partant de l’histoire politique du pays depuis l’indépendance en 1960 jusqu’à nos jours.
Après ses visites aux leaders politiques, religieux ou coutumiers, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) est passée à une étape supérieure ce samedi avec une grande conférence publique animée par plusieurs éminences crises sur la problématique des réformes constitutionnelles en cours et la réconciliation nationale. Ont entre autres animé cette conférence publique l’acteur de la société civile Siaka Coulibaly, le professeur agrégé de droit Abdoulaye Soma, l’ancien ministre Albert Ouédraogo. «Processus démocratique au Burkina Faso : Bilan, enjeux, défis et perspectives», c’était le thème de la conférence.
Récurrence de la violence politique
Siaka Coulibaly a évoqué la violence qui a souvent caractérisé le dénouement des crises politiques dans le pays, depuis son indépendance. Les dernières crises étant celle de la modification de l’article 37 sous Blaise Compaoré qui s’est achevée avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2017, avec comme bilan plusieurs morts et blessés. Et celle sous la Transition entre YacoubaZida et ses anciens collègues de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui s’est terminée la tentative de putsch échouée du 16 septembre 2015, avec également en fin de compte plusieurs morts blessés.
Nécessité du consensus autour des réformes constitutionnelles
C’est pourquoi, Siaka Coulibaly souhaite en filigrane que prévale le dialogue entre les acteurs politiques lorsqu’il y a des différends. Le Pr Abdoulaye Soma souligne la nécessité du consensus autour des questions essentielles comme les réformes constitutionnelles.
Naturellement, tous ces développement des experts ne pouvaient que réjouir les responsables de la CODER dont le président Rasmané Ouédraogo. Faut-il le rappeler, la CODER a fait du dialogue politique inclusif en vue d’une réconciliation nationale apaisée, son cheval de bataille. Malgré les vents et marées suscités par le passé de certains de ses leaders, la Coalition semble tenir mordicus à son engagement.
Mathias Lompo
Burkina Demain