Dans le cadre d’une coalition, des représentants de plusieurs Organisations de la société civile (OSC) ont bénéficié les 28 et 29 juin 2017 à Ouagadougou, d’une formation de renforcement de capacités sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, en vue de les préparer à mener dans de meilleures conditions des plaidoyers sur l’accès des populations aux énergies renouvelables. La formation a été initiée par le Centre Ecologique Albert Schweitszer du Burkina Faso (CEAS Burkina), dans le cadre du projet ACE WA «Accélérer la mise en œuvre des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’Ouest».
Les organisations de la société civile du Burkina Faso s’intéressant aux questions des énergies renouvelables et du développement durable entendent jouer pleinement leur partition sur l’accès des populations aux services énergétiques propres. Ainsi, elles se préparent à lancer de vastes offensives de plaidoyer pour favoriser effectivement l’accès des populations aux énergies renouvelables.
Dans cette perspective, des représentants de plusieurs organisations de la société civile venus des quatre coins pays ont bénéficié, les 28 et 29 juin 2017 à Ouagadougou, d’une formation de renforcement de leurs capacités sur les problématiques énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Les communications y relatives ont été assurées par le consultant Xavier Sawadogo qui a passé en revue les différentes sources d’énergies renouvelles (éolienne, solaire, hydraulique, biomasse, etc.).
Une énergie est dite renouvelable lorsqu’elle provient d’une source qui « se renouvelle selon une périodicité et qui permet de la qualifier de permanente et donc inépuisable à l’échelle temporelle humaine».
L’efficacité énergétique est une solution vers une plus grande satisfaction de la demande sans cesse croissante en énergie dans le pays, a en outre expliqué M. Sawadogo.
Eviter les gaspillages par l’efficacité énergétique
D’autres communications sur la situation du Burkina Faso en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique ; sur les politiques et lois ont été par la suite livrées le deuxième jour par l’énergéticien Thierry Ouédraogo du ministère de l’énergie qui lui aussi insisté la nécessité de renforcer l’offre énergétique dans un contexte d’insuffisance chronique par des efforts à tous les niveaux (Etat, consommateurs) en matière d’efficacité énergétique, qui permet d’éviter les gaspillages, les pertes inutiles, alors que beaucoup en manquent cruellement.
Il a évoqué les réflexes simples qui consistent à débrancher systématiquement tout appareil (chargeur de portable par exemple) qui n’est pas utilisé ou d’éteindre tous les appareils qu’on quitte son bureau ou son domicile. Cela permettra à la SONABEL d’économiser un tant soit peu de l’énergie et d’en fournir à d’autres citoyens.
«Outiller les membres en vue de plaidoyers assez efficaces»
La présente formation a été initiée par le Centre Ecologique Albert Schweitszer du Burkina Faso (CEAS Burkina), dans le cadre du projet ACE WA «Accélérer la mise en œuvre des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l’Ouest».
Naturellement, le CEAS Burkina a fait cas de son expérience en matière d’énergies renouvelles renouvelables et d’efficacité énergétique.
Pour les organisateurs, le présent atelier a atteint ses objectifs. «De tout ce qui est ressorti de l’atelier, je pense que ce qui nous reste, c’est d’avoir cette volonté que chacun de nous a manifesté en participant pour que le projet puisse aboutir», a assuré, à la clôture des travaux, Clarisse Nébié, chargée de suivi- évaluation à CEAS Burkina, représentant le directeur Henri Ilboudo.
«Avant de parler de quelque chose, il faut d’abord le connaître. Et cet atelier a permis à l’ensemble des membres de notre coalition d’avoir un certain nombre de connaissances sur les thèmes pour lesquels nous voulons faire le plaidoyer», s’est félicité pour sa part le coordonnateur du projet Charles Konseibo. «La suite, ce sera une formation en plaidoyer pour outiller les membres de la coalition à pouvoir mener sur le terrain des plaidoyers assez efficaces et basées sur les preuves», a-t-ajouté.
«C’est très intéressant que les OSC du Burkina dont les représentants sont venus d’un peu partout, se soient retrouvées ici à Ouagadougou et se soient engagées à former une coalition pour renforcer leur poids dans le débat sur les énergies renouvelables. La présente rencontre va beaucoup servir puisque nous sommes dans la même dynamique», a indiquera Martin Van Dam de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV).
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain
Des participant(e)s apprécient
Martin Van Dam, SNV : «Nous sommes dans la même dynamique»
«C’est très intéressant que les OSC, qui sont venues d’un peu partout du Burkina, se soient retrouvées ici à Ouagadougou et se soient engagées à former une coalition pour renforcer leur poids dans le débat sur les énergies renouvelables. La présente rencontre va beaucoup servir puisque nous sommes dans la même dynamique avec deux projets similaires allant le même sens. Le présent projet vient comme en appui et nous sommes en train de voir comment on peut mettre les projets ensemble pour avoir plus de poids et se renforcer mutuellement pour qu’il y ait plus de résultats».
Charles Didace Konseibo, Coordonnateur du projet à CEAS Burkina : «Les objectifs visés ont été atteints»
«Cet atelier répondait à un besoin que les OSC avaient exprimé en matière d’apprentissage dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. A la fin de cet atelier avec l’appréciation des uns et des autres, que les objectifs visés ont été atteintes parce que beaucoup messages ont pu être passés aux participants, depuis les énergies renouvelables jusqu’à l’efficacité en passant par les lois au niveau du Burkina qui permettent de mettre en œuvre ces énergies renouvelables, cette efficacité énergétique. Nous osons espérer que les uns et les autres pourront vraiment mettre cela en valeur pour les plaidoyers futurs que nous comptons mener ensemble avec ce groupe au niveau de cette coalition.
Nadine Zoungrana, Action pour la promotion des initiatives locales : «Les présentations enrichissantes»
L’existence d’une coalition comme celle-là, est à saluer et encourager car elle nous permettra d’être efficaces sur le terrain. Elle offrira plusieurs avantages tant pour l’Etat que pour les populations. A mon avis, l’objectif de la rencontre est atteint. Puisqu’il s’agissait de renforcer les capacités des OSC membres de la coalition dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergiques en vue de faire des plaidoyers pour l’accès des énergies propres aux populations les plus vulnérables. Le contenu des différentes présentations était très enrichissant.
Ampliasse Lankoandé, Association inter-Etats des jeunes du Liptako Gourma : «On ne finit jamais d’apprendre»
«Il n’y a rien de tel que la société civile dans cette initiative de la Coalition puisse se retrouver pour mettre en exergue les besoins des populations en matière énergétique. Parce que les lois, les textes sont là mais les gens les ignorent. C’est à nous collectivités, nous acteurs de la société civile, de donner l’information et sensibiliser autant que possible les gens pour qu’ils puissent avoir l’essentiel des besoins de développement. J’ai une satisfaction en ce sens que c’est un renforcement de capacités, étant donné que les différents acteurs de la chaîne étaient là : les gens du ministère, chacun est venu exposer sur les besoins attendus. Sur les attentes des uns et des autres, on était déjà satisfait. C’était des manques à gagner pour nous. C’est pour cela qu’on parle de renforcement des capacités des acteurs. Il faut avoir un plus parce que tu recherches, on ne finit jamais d’apprendre.
Clarisse Nébié, chagée de suivi- évaluation à CEAS Burkina : «Avoir cette volonté que chacun de nous a manifesté»
Je viens de participer à ces deux jours d’atelier qui a permis aux différents participants de renforcer leurs capacités en matière des énergies renouvelables et en efficacité énergétique. De tout ce qui est ressorti de l’atelier, je pense que ce qui nous reste, c’est d’avoir cette volonté que chacun de nous a manifesté en participant pour que le projet puisse aboutir. Ce sera un projet de longue haleine. J’espère qu’on pourra tous arriver à bon port. Cela dit, je suis assez satisfaite de ma participation à cet atelier.
Minata Coulibaly, chargée de gestion de connaissances à Pratical Action : Une mise à niveau de nos connaissances»
«Ce genre de rencontres qui implique les OSCs au niveau national et régional sont les bienvenus pour faire entendre la voix et les différents besoins en énergie des populations pour qu’on puisse atteindre les résultats de l’initiative Energie pour tous d’ici 2030 des Nations-Unies. Le comment est à plusieurs niveaux : comment allons-nous y prendre pour contribuer à l’accès des populations aux énergies renouvelables ; comment allons-nous influencer les décideurs ; qu’est-ce qu’il faut faire et à quel maillon, échelle, tout cela reste d’actualité. J’ai beaucoup apprécié les thèmes de plaidoyer et surtout les différentes présentations qui ont été faites sur la situation des énergies renouvelables au Burkina, sur l’efficacité énergétique. Tout cela nous a permis de faire une mise à niveau de nos connaissances.
Propos recueillis par Joachim Batao
Burkina Demain