On peut parler d’avancées dans le projet de la force G5 Sahel à l’issue du sommet extraordinaire tenu ce dimanche 2 juillet à Bamako, avec la présence du président français, Emmanuel Macron. Les chefs d’Etat se sont accordés au cours de ce sommet de Bamako sur le budget (423 millions d’euros) avec des engagements financiers et sur l’agenda de mise en place de la force de 5 000 hommes.
Le temps presse sur l’ambitieux projet de la force G5 Sahel, destinée à combattre le terrorisme et les trafics dans la bande sahélo- saharienne. Plus les acteurs vont traîner dans sa mise en place, plus les groupes terroristes qui pullulent dans la zone en profiteront pour renforcer leurs positions.
Conscients de la situation, les chefs d’Etat des pays concernés (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso) viennent de prendre d’importantes résolutions. En effet, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby Itno du Tchad, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, et Mohamed Ould Abdel Aziz ont acté ce dimanche 2 juillet 2017 la constitution de la force G5 Sahel destinée à combattre le terrorisme et les trafics dans la région. C’était au cours du sommet extraordinaire de Bamako qui a enregistré la présence du président français, François Hollande. Cette force sera dotée de 5 000 hommes.
Engagements financiers
L’on sait désormais à l’issue de ce sommet que la force sera mise en place dans la période de septembre –octobre 2017. Autre précision importante : la force coûtera au total 423 millions d’euros. C’est le nerf de la guerre, comme l’a indiqué le président IBK, mais on n’a pas besoin de tout réunir avec de démarrer compte tenu de l’urgence. Ainsi, Chacun de ses 5 Etats s’est engagé à contribuer à hauteur à 10 millions d’euros au budget de la force pour permettre son démarrage effectif. Ce qui fait au total 50 millions d’euros. C’est le même montant de 50 millions d’euros promis par l’Union européenne.
La France, en plus de ce qu’elle fait déjà dans la zone dans le cadre des opérations Barkhane ou Minisma, s’est engagée par la voix de son président Emmanuel Macron, s’est engagée à hauteur de 8 millions d’euros d’ici fin 2017. Ce soutien de la France servira à l’achat de matériels logistiques et de communication.
Tous ces engagements mis ensemble permettent de démarrer en attendant une éventuelle conférence des bailleurs pour réunir le restant du financement requis pour déployer pleinement la force G5 Sahel.
Mathias Lompo
Burkina Demain