Dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Burkina Faso, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a organisé une session de formation de deux jours au profit des hommes et femmes de médias des régions des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Ladite formation a consisté à informer les journalistes sur la nouvelle méthode instruite dénommée la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) et aussi recueillir les contributions de ces derniers en matière de communication pour une meilleure exécution de ce programme. C’était du 31 juin au 01 juillet 2017 à Bobo-Dioulasso.
Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS), c’est la nouvelle méthode de prévention du paludisme mis en place afin de contribuer à stopper cette maladie au Burkina Faso. Et pour réussir cette noble mission, les hommes et femmes de média qui constituent une opportunité à saisir au regard de leur engagement et de leur rôle aux côtés des professionnels de santé dans la diffusion des informations sur la prévention et la prise en charge précoce du paludisme (de trois régions à savoir les Cascades, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins) ont été conviés à cette formation afin de recueillir leurs contributions à la diffusion des messages sur le paludisme.
Au cours des travaux, les journalistes ont été outillés sur l’épidémiologie du paludisme au Burkina Faso, la notion du CPS et les messages clés c’est-à-dire des textes écrits ou oraux contenant des informations essentielles sur la CPS, mis à la disposition des groupes donnés (leaders religieux, agents de santé) en vue de leur permettre d’informer facilement les populations sur la lutte contre le paludisme.
Il est attendu à la fin des travaux un renforcement de leur connaissance sur le paludisme et les stratégies de lutte pour des productions et diffusions d’émissions pour accompagner la lutte contre l’endémie palustre en général et particulièrement pendant la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier. Il est important de savoir que cette nouvelle méthode c’est-à-dire la CPS est une approche permettant de prévenir le paludisme chez les enfants âgés de 3 à 59 mois dans ces régions. Elle consiste à administrer des cycles de traitements mensuels d’une combinaison de médicaments antipaludéens.
Environ 75% de prévention de tous les cas
Le traitement consiste à l’administration de dose de Sulfadoxine/Pyriméthamine (SP) plus de l’Amodiaquine (AQ) pendant 3 jours consécutifs. Un traitement complet de CPS signifie que l’enfant a reçu les 3 doses par passage pendant les 4 passages. Une dose de Sulfadoxine/Pyriméthamine (SP) et 3 doses d’Amodiaquine (AQ), données chaque mois pendant 4 mois, aux enfants âgés de 3 à 59 mois. La campagne qui va se dérouler correspond aux quatre cycles mensuels de la CPS c’est-à-dire de juillet à octobre. Comme avantage de ce nouveau traitement, il prévient environ 75% de tous les cas de paludisme, il prévient à environ 75% des cas de paludisme grave, entraine une diminution de la mortalité infantile d’environ 1 pour 1000 et enfin il réduit probablement l’incidence de l’anémie explique le Docteur Ouédraogo Kalidia.
Comme apport des journalistes au terme de cette formation, il y a la réalisation des émissions inter actives sur la CPS, l’accès à l’information permettant la diffusion des messages sur le paludisme, la création d’un site internet au sein des directions de santé facilitant la recherche d’informations, et la disponibilité des agents de santé pour intervenir lors des émissions.
Agatha Boni
Burkina Demain/Bobo