L’on semble entré depuis mardi dans une phase d’escalade dans la crise du dossier nucléaire nord-coréen. Alors que les Américains s’affairaient pour leur fête nationale ce 4 juillet, c’est le moment que choisit le leader nord-coréen pour procéder à un nouveau lancement de missile balistique, apparemment plus puissant que les précédents, à en croire les voisins japonais. De quoi paniquer sérieusement à Tokyo, Séoul et Washington qui ont tenu à répondre à cette provocation de Pyongyang par des tirs de missiles balistiques.
L’administration de Donald Trump, que certains qualifient de fou, aura tout essayé pour dissuader la Corée du Nord de Kim Jong-un, traité aussi de fou, des essais nucléaires qui menaceraient la sécurité des Etats de la péninsule comme la Corée du Sud ou le Japon. Pour mettre la pression sur la Corée du Nord, il avait été question entre-temps d’un porte-avion américain qui avait quitté les larges du Pacifique et qui se rapprocherait de la péninsule coréenne. L’information avait été par la suite démentie. Ensuite, il y a eu fin mai cette affaire de test d’interception d’un missile balistique intercontinental que l’armée américaine assurait avoir réussi et qui permettait normalement de faire face à toute éventualité du côté nord-coréen.
Kim Jong-un n’a pas peur des Etats-unis
Tout cela n’a apparemment pas eu aucun effet sur le leader nord-coréen qui tient à montrer qu’il n’a pas peur de l’Amérique de Donald Trump. En témoigne ce puissant tir balistique de ce mardi qui a obligé le conseil de sécurité des Nations à se réunir et à le condamner, ce mercredi à la demande de Washington.
La question, qui a été abordée à Moscou ce mardi lors de la visite du président chinois Xi Jinping à son homologue russe Vladimir Poutine, figurera évidemment au menu des échanges des dirigeants mondiaux, lors du prochain sommet du G20 7 et 8 juillet 2017 à Hambourg en Allemagne.
Comment l’administration Trump va s’y prendre ?
A entendre les Américains, il n’est pas question de laisser la Corée du Nord se doter de l’arme nucléaire. Et l’on se demande bien comment l’administration Trump va s’y prendre pour réussir là où ses prédécesseurs ont échoué et mettre définitivement hors d’état de nuire le programme nucléaire nord-coréen. Si l’arme de communication favorite du locataire de la Maison Blanche, Twitter, suffisait, il y a longtemps ce programme d’arme de destruction massive aurait été détruit d’un puissant tweet. Apparemment, il faut bien plus que les traditionnelles offensives communicationnelles du président via twitter.
Et finalement, on en est toujours à se demander qui du ‘’fou’’ américain ou coréen l’emportera dans cette crise interminable du nucléaire nord-coréen. Wait and See.
Christian Tas
Burkina Demain