La semaine dernière, il y avait de réelle effervescence dans les lieux de dépôts des dossiers des candidats au programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes. Il a fallu même prolonger le délai de deux jours au vu de l’engouement. A Ouagadougou, ce sont le Musée national, l’INJEPS, Maison de la culture Jean Pierre Guingané qui ont retenus pour la réception des dossiers. Seulement dans certains endroits, il a été observé certaines pratiques mafieuses qui pourraient, si elles ne sont pas enrayées à temps,nuire au principe cardinal du programme,à savoir l’égalité des chances des jeunes et femmes devant les opportunités publiques.
Ainsi, à certains lieux de dépôts, comme à Jean Guingané, il y avait un double système en place. «Les dossiers de ceux qui promettaient 10% de leur prêt étaient rangés à part et répertoriés dans un fichier spécial. Mais, pour les autres, les dossiers étaient reçus sans précautions particulières. Ce qui semblait indiquer que les premiers seront favorisés dans le traitement», nous confie un témoin oculaire. «J’ai également été témoin de cela», confirme une autre source.
La vigilance doit donc être de mise à tous les niveaux pour éviter le «mouta-mouta» dans l’exécution de ce programme d’autonomisation des jeunes et des femmes qui devrait, de l’avis des initiateurs, être «une réponse forte à la question du chômage des femmes et des jeunes»
Burkina Demain