Le comité permanent inter-Etat de lutte contre la sècheresse dans le sahel (CILSS) en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers (USAID et USGS) a procédé au lancement officiel de l’atlas sur les paysages de l’Afrique de l’ouest, intitulé « Les paysages de l’Afrique de l’ouest : Une fenêtre sur un monde en pleine évolution », ce mardi, 11 juillet 2017 à Ouagadougou dans la capitale burkinabè.
Le but est non seulement « d’inciter à l’action et à la mobilisation pour la protection des ressources naturelles de l’Afrique de l’ouest et du Sahel, mais aussi à la mobilisation des systèmes de production pour créer les richesses et l’emploi », a déclaré Dr. Djimé Adoum, Secrétaire exécutif du CILSS. Pour cela, un atelier de trois (03) jours a été initié par le comité d’organisation. Il a pour objectif d’informer les décideurs ouest-africains et les partenaires techniques et financiers sur les outils/produits de surveillance environnementale développés par le CILSS/CRA pour l’aide à la décision, a-t-il ajouté.
Ce document met en évidence les tendances évolutives de l’occupation des terres de 1975 à 2013 pour chaque pays et pour l’ensemble de la sous-région, à travers une cartographie multi-temporelle, selon Mme Compaoré Fanta/Kafando, directrice générale de la préservation de l’environnement et représentant le ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, d’ailleurs président de la cérémonie. Selon elle, la région ouest-africaine notamment la zone sahélienne a connu dans les années 70-80 des poches de sècheresse, aggravées par des perturbations climatiques importantes caractérisées par de fortes pluies et des inondations. Celles-ci ont eu des incidents de masses sur les productions agricoles, forestières et pastorales, contribuant ainsi au maintien d’une bonne partie de la population sous le seuil de la pauvreté.
Actions à entreprendre
De son avis, « l’atlas sur les paysages de l’ouest » revêt une importance capitale dans le sens où il nous montre l’état de dégradation qui est en train de s’opérer sur notre territoire ainsi que l’ensemble des « pays du sud » et en même temps, il montre l’urgence de la réaction par rapport à l’état de dégradation qui est en train de s’observer. De plus, c’est un document scientifique qui prouve, document à l’appui, l’état de dégradation. Ce qui nous interpelle sur les actions à entreprendre. Il s’agit déjà d’exploiter le document qui a été proposé pour pouvoir ensemble, avec l’ensemble des acteurs identifier les actions à prendre.
Pour l’ambassadeur des Etats-unis au Burkina, David K. Young, accepter financer une telle étude par son pays est « vraiment un grand honneur » pour son pays. Et cet honneur est d’autant plus grand qu’il est accompagné par les autorités burkinabè ainsi celles des autres pays membres de cette institution qui est en train d’utiliser les données disponibles à travers leurs satellites depuis les années 70 pour faire les études depuis cette période dans l’utilisation des terres. Selon lui, cet atlas va permettre à tous les scientifiques présents à cet atelier d’étudier l’impact de la population humaine sur les territoires « qui nous nourrissent ». Et notre but est d’utiliser ces données-là pour trouver des solutions pratiques pour mieux protéger l’environnement et les ressources vitales de la terre.
Plusieurs actes ont ponctué cette cérémonie. Il s’agit entre autres des remises symboliques d’atlas à trois pays que sont la Côte d’ivoire, le Ghana et le Burkina Faso ; des visites guidées ainsi que des travaux en atelier, etc. L’évènement est prévu pour prendre fin le 13 juillet 2017.
Mathias Lompo
Burkina Demain