Dans une semaine précisément débuteront à Abidjan les huitièmes jeux de la Francophonie. Quelques 4 000 jeunes sportifs et artistes de 84 pays du monde francophone participeront, du 21 au 30 juillet 2017, aux compétitions sportives et culturelles. La Côte d’Ivoire, qui entend certainement profiter pour redorer son image de marque, écornée ces derniers mois une série de mutineries, ménage aucun effort pour rassurer sur le plan sécuritaire.
Pour la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara, élue il y a quelques semaines membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), l’enjeu des huitièmes jeux de la Francophonie qu’elle abrite à partir du 21 juillet, réside dans la sécurité, au-delà des aspects organisationnels, culturels et sportifs.
La question est toute simple : Comment assurer dans ce contexte international de flambée terroriste la sécurité des 4 000 athlètes et des officiels attendus à ces huitièmes jeux de la Francophonie prévus du 21 au 30 juillet 2017 à Abidjan ? Et apparemment, sur la question, les autorités n’entendent pas faire dans la dentelle et ont enchaîné les préventives.
4 ex-démobilisés déjà arrêtés
Alors que les athlètes de plusieurs pays étaient déjà sur place à Abidjan, des ex-démobilisés ont cru bon d’initier un autre mouvement de protestation dimanche dernier, pour se faire entendre. Résultat : quatre d’entre eux dont deux porte-parole ont été arrêtés et placés en lieux sûrs. A entendre les autorités ivoiriennes, le temps de la récréation est terminée avec ces ex-démobilisés qui ont paralysé ces derniers mois, par leurs mouvements musclés, le pays et écorné son image à l’international. Et maintenant que le pouvoir s’attelle à la faveur de ces jeux de la Francophonie à redorer cette image, il ne semble plus question de laisser faire. Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné, les personnes arrêtées ne seront plus libérées tant que la procédure judiciaire n’est pas terminée. Connaissant la lenteur des procédures judiciaires, ces ex-démobilisés ne seront sûrement jugés qu’après les jeux de la Francophonie.