Il y a de nombreuses similitudes entre l’attaque terroriste du 15 janvier 2016 et celle du 13 août 2017, indiquait le procureur du Faso Maiza Sérémé, à son point de presse de lundi dernier. Mais, près de deux jours après la dernière attaque, toujours pas de revendication, contrairement à la première attaque.
Cela fera bientôt trois jours qu’a été perpétrée l’attaque terroriste au restaurant Istanbul sur l’Avenue Kwamé N’Krumah de Ouagadougou et l’on ne connait toujours pas les commanditaires de cet acte ignoble du 13 août 2017.
Tout ce que l’on sait pour l’instant, c’est que ce sont des éléments terroristes qui ont mené l’attentat. Mais, quel groupe terroristes, puisqu’il y a plusieurs groupes terroristes qui opèrent dans la zone sahélienne ?
L’on n’avait pas mis autant de temps pour savoir les vrais auteurs de celle du 15 janvier 2016, revendiquée à l’époque par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)
Les terroristes veulent-ils anticiper la mise en place de la force G5 Sahel ?
Sans revendication officielle de l’attaque, toutes les hypothèses deviennent envisageables. C’est ainsi que l’on évoquede plus en plus la question de la mise en place de la force G5 Sahel comme étant à l’origine du regain des attentats terroristes dans la zone.
Des forces internationales au Mali ont également essuyé ces derniers jours des attaques terroristes. Et beaucoup pensent que les terroristes veulent anticiper pour faire mal avant le démarrage de la mise en place de la force G5 Sahel prévu pour octobre 2017.
Face à cette nouvelle donne, les acteurs du projet G5 Sahel veulent aussi accélérer leur rythme. La question a figuré au menu de l’entretien que le président Roch Marc Christian Kaboré a eu ce lundi avec son homologue français Emmanuel Macron.
L’objectif, pour les deux chefs d’Etat et les autres, c’est de se donner les moyens pour rendre opérationnelle cette force militaire multilatérale de 5 000 hommes qui nécessitera au total la mobilisation de quelques 400 millions de dollars.
Une coopération judiciaire franco-burkinabè sur le dossier
En attendant, l’on s’achemine vers une coopération judiciaire franco-burkinabè sur ce dossier de l’attaque du 13 août 2017 avec l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris. Un Français fait partie, faut-il le rappeler, des 15 victimes déjà identifiées de l’attaque.
A Ouagadougou, la procureur du Faso, MaizaSérémé, a aussi annoncé, au cours de sa conférence de presse de ce lundi 14 août, l’ouverture d’une enquête pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, assassinat, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes à feu et de munitions, destruction volontaire aggravée de biens, le tout en relation avec une entreprise terroriste contre X ». Un appel à témoin a également été lancé à l’endroit des populations afin d’aider à l’identification d’autres auteurs, complices et éventuels facilitateurs de l’attentat.