Dans le cadre de la gestion du passif foncier, notamment les nombreux problèmes liés aux lotissements, il a été mis en place une commission ad ’hoc à l’arrondissement 10 de Ouagadougou. Et c’est cette commission ad hoc qui a initié du 1er au 31 août 2017 des audiences publiques, au cours desquelles les habitants lésés par les anciennes opérations de lotissements expliquent leurs problèmes et formulent leurs doléances dans des demandes en bonne et due forme adressées au président du comité ad hoc. Après plus de deux semaines, les participants aux présentes audiences publiques se comptent par centaines, voire milliers.
Apparemment, à l’arrondissement 10 de Ouagadougou, l’on est décidé à évacuer le passif foncier, notamment les nombreux problèmes résultants des anciennes opérations de lotissements.
Ainsi depuis le 1er août 2017 se déroulent des audiences publiques, durant lesquelles les habitants dudit arrondissement lésés par ces opérations, viennent expliquer leurs problèmes et formuler des doléances à travers des demandes en bonne et due forme adressées au président du comité ad hoc mis en place pour gérer ces problèmes fonciers.
Plusieurs cas recensés
C’est dans l’ensemble, les problèmes qui sont expliqués relèvent du foncier, les problèmes ne sont pas de même nature. Plusieurs cas sont recensés. Il y a des résidents dont les noms n’ont pas été retenus comme étant concernés par les lotissements. C’est Thierry Zampaligré, résident de l’extension de la cité de l’Avenir. Il est venu s’expliquer ce mercredi matin et déposer sa demande.
«Je suis venu parce qu’ils disent vont reconsidérer toutes les situations qui n’avaient pas été prises en compte dans ces opérations de lotissements», confie-t-il. A 10 h, il avait déjà fini de se prêter aux questions des agents chargés de mener l’opération et s’apprêtait à rentrer chez lui.
ça ne passe pas pour lui
Monsieur M. fait partie des centaines voire milliers des habitants qui étaient alignés. Mais, contrairement à Thierry, son dossier sera rejeté. Il est venu avec le dossier d’une personne contenant une ancienne carte nationale d’identité. Il a expliqué que la personne en question était décédée.
L’agent lui demande d’envoyer un certificat médical qu’il ne semble pas être en mesure de fournir. Mais, il s’évertue à convaincre l’agent qui ne cédera pas. Aux dires de ce dernier, c’est la nouvelle Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) qui est valable. «Moi, je vous comprends mais est-ce que vous-aussi vous comprenez ? Nous avons reçu des instructions», s’explique l’agent.
Un mini centre d’affaires en pleine vacances
Au vue de l’engouement à cette opération d’audiences publiques relatives au foncier, il n’est pas aisé de se prêter à l’exercice. Il faut d’abord se lever, «au moins vers les 6 h» pour espérer être parmi les premiers. Pour les illettrés qui ne peuvent pas formuler eux-mêmes leurs demandes, il faut prévoir 500 F car, sur place des jeunes se chargent de remplir à la carte ces demandes, les problèmes n’étant pas les mêmes. Il y a aussi le parking à assurer.
Dans l’enceinte de l’école A de Wayalghin il se développe ainsi en pleine vacance, un mini centre d’affaires qui tiendra probablement jusqu’au 31 août, date de la fin des présentes audiences publiques.
Par ailleurs, compte de l’affluence, les organisateurs gagneraient à prévoir un dispositif de sécurité pour parer à toute éventualité.
Martin Philippe
Burkina Demain