Hormis la mauvaise nouvelle de l’attaque de la gendarmerie de Djibasso (1 douanier tué et des dégâts matériels) par 6 éléments terroristes non identifiés ; la fête de Tabaski, bon an mal an, s’est déroulée, comme annoncé, ce 1er septembre 2017, au Burkina Faso. A Ouagadougou, comme dans les autres localités, après les lieux de prière, les gens se sont retrouvés dans les familles où chacun y est allé selon ses moyens.
1er septembre 2017, jour de Tabaski à Ouagadougou. A Sin-Yiri, quartier populaire, à 11 h, les fidèles musulmans partis pour la prière à la Place de la Nation sont de retour chez eux. Ceux qui ont les moyens, ont déjà immolé leurs moutons. Devant leurs cours comme chez R Ouédraogo, les montons tués, sont en train d’être découpés.
Dans une autre cour, chez les Zané, la Maîtresse de la Maison, Mme Zané, est au contrôle de sa cuisine. Les marmites sont déjà au feu et elle veille au grain.
Ici, compte tenu des difficultés financières, il n’a pas été possible de tuer un mouton.
«On a eu quelques poulets, la viande. Avec les amis, les membres de la famille on va manger ça, en rendant grâce au Tout-puissant. Inch Allah, ça ira mieux la prochaine fois», confie M. Zané.
«Par la grâce de Dieu, on est arrivé à faire le minimum. Mais, ce n’est pas comme les autres années. Avec le contexte économique, c’est compliqué. Mais, par la grâce, ça se passe bien», a-t-il ajouté.
Chez un autre voisin, Salif Sanogo, le mouton n’est pas aussi au menu. Mais, le plus important, à l’écouter, c’est la paix et la sécurité dans le pays.
«Grâce à Dieu, la fête se passe bien. On la fait avec les moyens de bord. On prie le bon Dieu pour que la paix règne au pays et qu’il nous épargne des attaques terroristes !».
Mathias Lompo
Burkina Demain