Le président Moon Jae-In, président de la Corée du Sud, partisan du dialogue avec la Corée du Nord

Dans la nouvelle crise internationale provoquée par le nouvel essai nucléaire effectué par la Corée du Nord, Donald Trump, semblait fâché avec le président sud-coréen Moon Jae-In qui entretient une politique de main tendue avec Pyongyang. Dans un tweet, le locataire de la maison blanche a critiqué le discours d’apaisement des autorités de Seoul vis-à-vis de Pyongyang, qualifié de contreproductif, comme si les menaces américaines avaient produit des effets positifs.

Le président Moon Jae-In, président de la Corée du Sud, partisan du dialogue avec la Corée du Nord

Dans ces crises à répétition dans la péninsule coréenne souvent provoquées par les essais nucléaires nord-coréens, s’il y a un acteur dont la position n’est pas du tout enviable, c’est bien le président sud-coréen Moon Jae-In, partisan d’une politique d’apaisement et de main tendue avec les voisins-coréens. Le président Moon Jae-In a même promis de se rendre en Corée du Nord si les conditions sont réunies.

Fils d’un immigré nord-coréen, le président sud-coréen est dans une logique compréhensible. Il ne peut pas, même s’il est devenu président en Corée du Sud, à priori être  favorable à une guerre contre le pays d’origine de son père. Autant Barack Obama se sent quelque part concerné dès qu’il est question du Kenya, pays de son père ; autant Moon Jae-In devrait éprouver les mêmes sentiments de proximité avec Pyongyang qu’il ne devrait pas pouvoir indexer de la main gauche.

Mais, face aux pressions du puissant allié américain, il est quelque fois obligé de faire le jeu ou de laisser faire  son ministère de la Défense qui a annoncé ce lundi même  que quatre nouveaux lanceurs anti-missiles américains allaient être  déployés « pour contrer les menaces nucléaire et balistique grandissantes du Nord».

Sud-coréens et Nord-coréens sont avant tout des frères que la guerre a divisés. Peut-être qu’un jour il y aura une réunification des deux Corées. Comme ce fut le cas de l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est. Mais, pour tendre vers là, il faut absolument éviter de replonger la péninsule dans une seconde guerre qui risque d’être terrible, surtout avec les armes de destruction massive que semble désormais posséder la Corée du Nord.

Christian Tas

Burkina Demain

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