Tous les pays de la CEDEAO sont appelés à se conformer à sa nouvelle directive relative au développement d’infrastructures hydrauliques et qui est en vigueur depuis fin juillet 2017. Pour contribuer à une vulgarisation de cette directive, qui vise une meilleure prise en compte des aspects environnementaux, économiques et sociaux dans la réalisation des ouvrages hydrauliques ; Eau Vive Internationale et ses partenaires Global Water Initiative (GWI) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) organisent une formation à l’attention des organisations de la société civile et des médias.
La nouvelle directive de la CEDEAO relative au développement d’infrastructures hydrauliques est en vigueur depuis le 27 juillet 2017. Deux mois après cette entrée en vigueur de la directive régionale, Eau Vive Internationale, organisation non gouvernementale franco-africaine active plusieurs décennies sur le terrain, organise ce mardi 12 septembre 2017 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des connaissances des organisations de la société civile et des médias. L’atelier est organisé avec l’appui technique et financier de deux autres acteurs internationaux de l’eau et de l’assainissement que sont Global Water Initiative (GWI) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
«Favoriser la dissémination et la veille citoyenne»
«Au regard de l’importance de ce texte, il est essentiel de favoriser sa dissémination auprès du grand public et d’assurer une veille citoyenne pour son application effective», a indiqué le directeur général d’Eau Vive Internationale, Jean Bosco Bazié.
Adoptée les 1er et 2 juin 2017 à Monrovia, au Libéria, lors de la 78e session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, la directive régionale vise à favoriser une meilleure prise en compte des aspects environnementaux, économiques et sociaux dans la réalisation des ouvrages hydrauliques. L’Afrique de l’Ouest, étant, avec quelque 40 projets de construction de grands barrages, l’une des régions dynamiques en matière de construction de grands barrages sur le continent.
Cadres juridiques et procéduraux plus robustes
La directive CEDEAO exige par exemple des cadres juridiques et procéduraux plus robustes pour garantir le partage des bénéfices (terres agricoles, électricité, eau potable, pâturages, zones de pêche, etc.) avec la protection des droits des populations affectées. La directive, insiste par ailleurs sur une plus grande transparence et une meilleure information pour renforcer la concertation et la collaboration entre les parties prenantes, et en particulier la participation effective des populations affectées aux prises de décision en toute connaissance de cause.
Au regard de la qualité des formateurs annoncés dont entre autres le professeur Hamidou Garané ou Joseph Wether de USAID WA-WASH, les participants à la présente formation devraient en sortir plus outillés sur cette question de la directive de la CEDEAO sur la réalisation d’infrastructures hydrauliques.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain