Mieux vaut tard que jamais, pourrait-on dire de ce camp de reboisement organisé par la section du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) du Kadiogo ce dimanche 10 septembre 2017. Parrainé par le nouveau président de l’assemblée nationale, Alassane Sakandé et le secrétaire général de l’Association des municipalités du Burkina Bertin Ouiya, le camp s’est déroulé dans le village de Poedogo dans la commune rurale de Koubri. Ce sont au total 500 plants qui ont été mis en terre par ladite section en cette matinée.
Reporté à deux reprises, c’est finalement ce dimanche 10 septembre que le camp de reboisement de la section Kadiogo du MPP a eu lieu. Venus de différents arrondissements de la ville de Ouagadougou, les militants de cette section ont choisi Poedogo à Koubri pour jouer leur partition dans la lutte contre la désertification.
Selon Souleymane N. Ouédraogo de la section Kadiogo du MPP ce camp était prévu se tenir en août. Mais les évènements malheureux à savoir l’attentat du 13 août dernier et le décès du président du parti Salifou Diallo ont retardé l’activité.
« Remplir notre part de devoir éco-citoyen »
Ce sont deux sites du village de Poedogo qui ont été reboisés. Il s’agit en premier de la cour de l’école primaire du village. Là, ce sont une centaine de plants de manguier qui ont été prévus pour reverdir l’espace. En l’absence du premier parrain Alassane Sakandé, c’est le second parrain qui a donné l’exemple en mettant sous terre le premier manguier, suivit de l’honorable Tibo Jean Paul Tabsoba secrétaire général (SG) de la section Kadiogo du MPP.
Après la cour de l’école, les planteurs se sont rendu à la réserve communale, le deuxième site. Là-bas, ce sont 400 plants d’arbres « d’espèces locales » qui ont été plantés.
Protéger et entretenir les plants
Selon le SG, ce camp s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de leurs activités. Et de dire « nous avons choisi de mener une ouvre utile; quand on plante un arbre aujourd’hui, c’est pour l’avenir », convaincu que « l’arbre servira aux générations futures ». Pour lui, le choix du site de l’école revêt deux objectifs. Il s’agit d’enseigner aux élèves la nécessité de planter des arbres et de leur confier ces arbres afin qu’ils en prennent soin. Pour le deuxième site l’entretien ne devrait pas poser de problème car il s’agit d’un espace communal réservé au reboisement soumis à l’entretien de la marie.
Le parrain Bertin Ouiya dit n’avoir pas hésité à parrainer ce camp car «il s’agit d’une activité utile » et il s’agissait alors de « remplir notre part de devoir éco-citoyen » a-t-il déclaré. Il a invité les parents d’élèves ainsi que les services techniques et la commune à protéger et entretenir les plants.
L’engagement des élus locaux à protéger les arbres
Un des conseillers du village, Simon Ouédraogo, après avoir salué l’initiative a rassuré de l’engagement des conseillers à faire en sorte que « les plantes vives longtemps pour que les enfants qui naîtront demain se souviennent que dans le passé le MPP est arrivé dans ce village et a planté des arbres et voila le résultat ».
A la question de savoir si les fruits des futurs manguiers n’engendreront pas des querelles dans le village il dira : « L’école ne saurait être la propriété de quelqu’un. L’école appartient à tous, de ce fait il ne peut avoir de querelle quand aux fruits des manguiers. D’ailleurs les élèves viendront de partout sans distinction».
Joachim Batao
Burkina Demain