La représentante des Etats-unis à l'ONU, Nikki Haley

Dans la galaxie Trump, s’il y a quelqu’un qui mouille le mot comme diraient les sportifs, c’est bien sa représentante à l’ONU, Nikki Haley. Même sur les dossiers corsés comme celui de la Corée du Nord, elle se veut intraitable. Au lendemain du 7e tir de missile nord-coréen, la star montante du parti républicain vient de remettre  sur le tapis la question d’intervention militaire en Corée, affirmant que tout était à présent de la responsabilité du ministère américain de la défense. Alors que les représentants des autres forces onusiennes, notamment orientales (Russie, Chine) ont toujours plaidé pour le dialogue avec Pyongyang, ce qui a conduit à l’adoption la semaine dernière d’une résolution à minima à l’encontre du régime nord-coréen.

La représentante des Etats-unis à l’ONU, Nikki Haley

Si cela ne tenait qu’à Nikki Haley, les sanctions de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) aurait déjà adopté des sanctions sévères contre la Corée du Nord qui s’entête à multiplier les tirs de missile, menaçant ainsi ses voisins Sud-coréens et Japonais.

«Les États-Unis sont prêts à utiliser toute la gamme de leurs capacités pour se défendre eux-mêmes et leurs alliés. L’une de ses capacités repose dans nos forces militaires considérables. Nous y aurons recours si nous le devons», martelait-elle  à l’annonce du 6e tir de missile nord-coréen.

Justement après ce 6e tir de missile nord-coréen, Nikki Haley et ses services avaient élaboré, à l’attention du conseil de sécurité, de propositions de sanctions sévères à l’encontre de Pyongyang.

Opposition d’autres représentants

«En faisant front commun, la communauté internationale peut couper le régime nord-coréen de ses sources principales d’approvisionnement en devises fortes. Nous pouvons restreindre l’approvisionnement en pétrole de leurs forces armées et de leurs programmes d’armement. Nous pouvons augmenter les restrictions aériennes et maritimes. Nous pouvons tenir les hauts représentants du régime responsables de leurs actes».

Mais, les représentants des autres forces onusiennes, notamment orientales (Russie, Chine) s’y étaient opposés. Et il a fallu des discussions avec eux pour parvenir à un compromis avec des sanctions plus édulcorées.

Tout ce que femme veut, Dieu veut, dit-on. Mais, là tout ce que Nikki Haley veut, les dieux de l’ONU n’en veulent pas. Pyongyang ayant récidivé vendredi dernier avec un 7e tir de missile, Nikki Haley n’exclut plus désormais une action unilatérale  de son pays en Corée, indiquant que tout était à présent de la responsabilité du ministère américain de la défense. De son côté, son mentor Donald Trump laisse entendre qu’il profitera de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient cette semaine  à New York pour exiger la pleine application des sanctions contre Pyongyang, assurant aussi que  toutes les options y comprise militaire  étaient toujours sur la table.

Alors, les Américains vont-ils frapper  par surprise en Corée du Nord comme ils l’ont fait en avril dernier en Syrie. Là aussi Nikki Haley s’était montrée très combative et n’excluait pas d’autres frappes américaines.

Victor Bassolé/ New York

Burkina Demain

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