Le président du Faso Kaboré à la tribune de la 72e AG de l'ONU ce jeudi 21 septembre 2017

A l’occasion de la 72e Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York aux Etats Unis, le président du Faso a prononcé son discours à la tribune de l’ONU cet après-midi du jeudi 21 septembre 2017. Face aux acteurs politiques du monde, Roch Marc Christian Kaboré a passé en revue les défis du moment. Il a particulièrement mis un accent sur les actions de lutte contre le terrorisme dans le sahel mais aussi dans le monde entier.

Le président du Faso Kaboré à la tribune de la 72e AG de l’ONU ce jeudi 21 septembre 2017

Pour son deuxième passage ce 21 septembre à la tribune des Nations-Unies depuis son élection à la tête de son pays, le président du Faso a évoqué divers sujets d’actualité. De la faim dans le monde en passant par le terrorisme, les crises en Afrique, les conflits au moyen orient, les essais nucléaires de la Corée du Nord et la réforme des Nations Unies, le successeur de Blaise Compaoré a donné la vison clair du Burkina sur ces questions de l’heure. Une majeure partie du discours de Roch March Christian Kaboré a tourné autour du terrorisme et surtout des moyens pour lutter contre ce mal. Pour lui « La lutte contre le terrorisme est donc désormais une priorité nationale qui n’aura de succès que si elle s’inscrit, non seulement dans une approche sous- régionale, mais également et surtout dans une dynamique de développement économique des zones les plus vulnérables».

Sur la force  G5, le nœud gordien pour son effectivité demeure le financement et le chef de l’état burkinabè n’a pas manqué de le relever « L’un des défis majeurs à relever à cet égard demeure la mobilisation des ressources. Nous l’avons encore souligné lors de la réunion de haut niveau que nous avons tenu ce 18 septembre ici même à New York sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sur la situation au Sahel. Nous espérons que la Conférence internationale de planification prévue par la résolution 2359, et qui aura lieu en décembre prochain à Bruxelles, remplira toutes ses promesses»

Condamnation des essais nucléaires nord-coréens

Le président Kaboré a plaidé pour une sortie de crise en Libye et un règlement des conflits en Afrique Au-delà du terrorisme, le Burkina Faso s’est montré préoccupé par la crise Libyenne mais aussi par les nombreux conflits qui gangrènent bien de pays à travers le continent. Il a invité ces pays à privilégier le dialogue et la réconciliation pour un retour à la paix dans leur nation. « Nous devons rester mobilisés pour faire aboutir les processus de règlement des conflits ou de sortie de crise en Libye, en République Démocratique du Congo, en République Centrafricaine, en Somalie, au Soudan du Sud et au Burundi»

Le Burkina Faso condamne les essais nucléaires de la Corée du Nord Le chef suprême des armées burkinabè n’est pas passé par quatre chemins pour condamner les différents essais nucléaires de la Corée du Nord en violation des résolutions du conseil de sécurité des nations. Le désarmement est dès lors une nécessité à en croire le président KABORE même si le dialogue demeure une priorité.

«Le Burkina Faso condamne les essais nucléaires conduits par la Corée du Nord, qui sont une menace à la paix et à la sécurité de la péninsule coréenne et du monde. En exhortant ce pays au respect des résolutions du Conseil de sécurité, nous espérons que la logique du dialogue et de la négociation l’emportera sur celle de l’escalade et de la confrontation. C’est le lieu pour moi de réaffirmer l’engagement de mon pays en faveur du désarmement général et complet, et son soutien aux efforts des Nations Unies dans ce domaine, concernant aussi bien les armes de destruction massive que les armes classiques.»

La réforme des Nations Unies doit prendre en compte la place de l’Afrique Le président du Faso estime que dans le souci d’une meilleure gouvernance mondiale, la réforme de l’ONU qui est une priorité de l’actuel Secrétaire général de l’institution Antonio GUTERRES doit accorder à l’Afrique sa place au sein du conseil de sécurité. « La réforme des Nations Unies demeure une question centrale de la gouvernance mondiale.

Ces graves moments d’incertitudes et de turbulences

Nous devons l’aborder avec le courage et la sérénité qu’exigent d’une part, le devoir de justice vis-à-vis de l’Afrique, notamment en ce qui concerne sa représentation au Conseil de sécurité, conformément à la position commune africaine, d’autre part la nécessaire adaptation de notre Organisation aux mutations du monde. En ces graves moments d’incertitudes et de turbulences que nous vivons, nous avons l’obligation, ayant accepté les responsabilités qui sont les nôtres, d’offrir à nos concitoyens des raisons de croire en des lendemains meilleurs, et de léguer aux générations futures un monde plus sûr. L’ONU en est notre meilleur instrument. Prenons alors ici et ensemble, l’engagement de construire une Organisation des Nations unies plus moderne, plus forte et plus efficace. »

Le programme du président du Faso dans le cadre de la 72e Assemblée Générale de l’ONU se poursuit jusqu’en début de semaine prochaine Il rencontre demain dans l’après-midi ses compatriotes burkinabè vivants aux Etats Unies, principalement à New York et Etats voisins

Victor Bassolé/New York

Burkina Demain

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