Depuis le 1er septembre 2015, le Règlement n° 14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 est en vigueur. Et en principe, le contrôle des poids des véhicules /camions gros porteurs dans l’espace Uemoa devrait être systématique. Mais, dans les faits, aucun des 8 Etats de l’Uemoa n’a encore appliqué intégralement les dispositions dudit règlement à cause d’un certain nombre d’obstacles dont celui de l’insuffisance de communication. Le ministère burkinabè des Transports, de la sécurité routière et de la mobilité urbaine veut le surmonter en initiant les 21 et 22 septembre 2017 à Ouagadougou une session de formation au profit des journalistes et communicateurs, et d’autres acteurs du secteur.
Le ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a initié du 21 au 22 septembre 2017 à Ouagadougou, une formation à l’endroit des hommes de média et d’acteurs du transport. Cette formation a pour but de permettre aux journalistes de cerner les contours de la mise en œuvre du règlement 14 de l’UEMOA. C’est un règlement qui porte en effet sur l’harmonisation des normes et de procédures de contrôle de gabarit, du poids et de la surcharge des véhicules de transport de marchandise dans l’espace communautaire. La cérémonie d’ouverte a été présidée par le ministre des transports.
Ils sont une trentaine de journalistes issues de la presse en ligne, écrite, audiovisuelle en plus d’acteurs socio-professionnels du transport à prendre part à cette formation sur le règlement 14 de l’UEMOA.
Le ministre des transports Souleymane Soulama, dans son mot d’ouverture de l’atelier, a donné les raisons pour lesquelles son département a initié la présente formation. Il s’agit, dit-il, de permettre aux journalistes « de maîtriser les grandes dispositions du règlement 14 de l’UEMOA » afin de contribuer à la « sensibilisation des acteurs routiers et des populations en matière de sécurité routière » ainsi qu’ « à la préservation des infrastructures routières contre ».
Des communications suivies d’échanges avec les participants
La question des infrastructures et de la sécurité routière étant au cœur du règlement 14, c’est à juste titre que, les communications ont débuté par une présentation de l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Aboubacar Fofana sur cette présentation a indiqué que l’ONASER, en plus des actions de protection et d’entretien mène des actions de contrôle des infrastructures. Sur ce point, il a insisté sur la nécessité de la sensibilisation sur la protection et la sécurité routière, car dit-il « la sécurité routière est une affaire de tous ».
Sur l’aspect du financement de l’ONASER, il a laissé entendre que l’office tire « 80% de ses recettes des amandes et des contraventions ». Mais avec l’application effective du règlement 14, c’est une source qui est appelée à disparaitre. L’ONASER devra alors penser à trouver d’autres sources de financement a-t-il conclu.
Dans la communication portant sur la mise en œuvre du règlement 14 au Burkina Faso, Casimir Sanon a en premier lieu montré les raisons de dégradations routières du pays. Il a démontré que la position de carrefour de notre pays fait que nos voies sont régulièrement empruntées par les véhicules poids lourds transportant des marchandises. On trouve sur nos voies des véhicules poids lourds hors normes, des camions surchargés etc.
De ce fait, et au regard de la qualité de nos routes, elles « subissent plus de chocs et les flux des véhicules étrangers traversant notre pays contribuent donc à dégrader nos routes » dira t-il.
Le règlement apporte une solution
En second lieu, Casimir Sanon a indiqué que la mise en œuvre du règlement 14 de l’UEMOA, garantira une meilleure survie de nos routes, d’autant plus qu’il vise à protéger les infrastructures routières contre les dégradations dues aux charges des véhicules de transport de marchandises. Le règlement apporte une solution d’harmonisation liée au gabarit, aux surcharges, au poids et à la charge de l’essieu des véhicules poids lourds transportant des marchandises.
Cependant, pour Souleymane Drabo de la Fédération nationale des transporteurs routiers, la dégradation des routes n’incombent pas aux transporteurs. Il pointe du doigt la qualité des routes.
Pour lui, le règlement 14 implique des manques à gagner, et il faut donc que le gouvernement prenne ses responsabilités en leur apportant un appui, sinon « Nous sommes « d’accord pour appliquer le règlement 14 » a-t-il terminé.
Au cours de cette formation, les journalistes ont fait des propositions pour une meilleure mise en œuvre du règlement 14 de l’UEMOA.
La cérémonie de clôture des travaux a été présidée par le directeur général de l’ONASER, Mamadou Ouattara. Il dit être convaincu du fait que la mise en œuvre de ce règlement 14 de l’Uemoa contribuera à préserver nos routes.
Joachim Batao
Burkina Demain