L’on n’était pas très loin d’une confrontation armée ce samedi 23 septembre 2017 entre la Corée du Nord de Kim Jong Un et les Etats-unis de Donald Trump, au point que la Russie par la voie de son chef de la diplomatie a été obligé dimanche d’appeler à la retenue. Au-delà des surenchères verbales, il y a eu des démonstrations de force de part et d’autre. En effet, pendant que l’émissaire de Kim Jong Un à l’ONU Ri Yong-ho prononçait un discours musclé, assurant que la réplique de Pyongyang en cas de tentative américaine de déstabilisation du régime sera impitoyable ; le Pentagone a avait envoyé des bombardiers pour survoler les côtes nord-coréennes, tandis qu’à des dizaines de kilomètres de là, des masses populaires nord-coréennes avaient pris d’assaut les rues de la capitale pour affirmer fidélité et soutien au leader nord-coréen.
Pour les chefs militaires au Pentagone, l’envoi ce samedi 23 septembre d’un bombardier B-1B au-dessus des côtes nord-coréennes est un «message clair » des Américains au leader coréen Kim Jong Un quant aux capacités militaires d’attaquer si nécessaire.
Du côté des autorités nord-coréennes, en rassemblant ce même jour du monde à ce qu’on pourrait appeler la place rouge de Pyongyang, le message est aussi clair : Il ne s’agit pas seulement, en cas d’attaque américaine, d’une affaire de Kim Jong Un et de son état-major politico-militaire, mais de tout le peuple nord-coréen.
l’arme économique pour assécher les sources de revenus de Pyonyang
Evidemment dans l’éventualité de cette guerre de titans, chaque camp s’appuie sur ses atouts. Du côté de Pyongyang, où l’on parle déjà de déclaration de guerre américaine, il y a surtout cette ferveur populaire autour du leader Kim Jong Un et la probable possession de l’arme nucléaire. A Washington, Trump mise la puissance de feu aérienne et l’arme économique pour assécher les sources de revenus du pouvoir nord-coréen.
En toile de fond il y a deux idéologies qui s’affrontent : le communisme chez les Nord-Coréens et le capitalisme chez les Américains. Au nom du principe de l’égalité entre peuples et citoyens qui caractérise le communisme, il n’est pas question à Pyongyang de laisser les Américains dicter leur loi.
A la Maison Blanche Donald Trump, pur produit du capitalisme, semble convaincu qu’en activant l’arme économique de concert avec les pays amis, le pouvoir nord-coréen ne tiendra pas le coup bien longtemps et finira par s’effondrer de l’intérieur, comme ce fut le cas de l’Union soviétique au début des années 90.
Christian Tas
Burkina Demain