Renforcer les capacités des journalistes burkinabè sur les dispositifs d’élaboration, de suivi et l’exécution du budget de l’Etat, de son évaluation et pouvoir suivre aussi la mise en œuvre des publiques. C’est l’objectif recherché par l’atelier de formation initié par le projet de gouvernance et de participation citoyenne (PGEPC) en partenariat avec l’Association des journalistes du Burkina (AJB). Venus d’horizon divers, ces femmes et hommes de média, pendant près de cinq jours, ont échangé avec les spécialistes des finances sur les processus d’exécution de la finance publique, plus particulièrement dans le budget alloué au secteur de l’éducation. Selon le coordonnateur Adama Rouamba, le projet PGEPC vise deux aspects majeurs à savoir accompagner l’Etat à mobiliser plus de ressources à l’interne et à l’accompagner à mieux dépenser.
La présente formation est le fruit d’un partenariat entre le Projet de gouvernance et de participation citoyenne (PGEPC) en partenariat avec l’Association des journalistes du Burkina (AJB).
Et pour que ce partenariat entre les deux structures soit plus fructueux, le coordonnateur du projet Adama Rouamba interpelle l’AJB à mettre en place un plan stratégique pour plus de visibilité et cela permettra sans doute de vérifier les aspects de redevabilité.
Guezouma Sanogo, président de l’AJB quant à lui, justifie la tenue de cette session suite à la mauvaise gouvernance du pays. Pour lui, la population s’interroge depuis longtemps sur la gestion des deniers publics depuis des décennies sans en voir des résultats concrets.
Donc constat faisant, il est donc primordial d’impliquer davantage cette même population dans cette dynamique de bonne gouvernance.
Intéressé le citoyen burkinabè
« En 2014, le peuple burkinabè a montré qu’il y’avait un véritable problème dans ce pays…… les gens voulaient savoir ce qui se passent dans le pays, comment les deniers sont gérés depuis des décennies sans qu’ils ne voient le progrès, c’est-à-dire le développement tant attendu étant chanté.
Et après l’insurrection les autorités et les partenaires ont imaginé un scénario pour voir comment et intéressé plus le citoyen burkinabè à la gestion de la chose publique. Lui permettre de voir comment l’argent est collecté, dépensé et ou est ce qu’il va ? Est-ce que ce qui est dit au départ, est ce que c’est qui est constaté à l’arrivée ? ».
Les journalistes pour aider à comprendre les enjeux
L’AJB a trouvé l’opportunité pour mettre les journalistes dans le bain de cette dynamique. Le burkinabè d’aujourd’hui, poursuit t-il, attend du journaliste, celui qui peut lui ouvrir les yeux sur tout ce qui se passe dans son environnement, un journaliste qui l’aide à comprendre les enjeux du Burkina. Et si le journaliste arrive à accomplir cette mission, cela ne fera qu’accroître sa crédibilité au sein même de sa société.
Pour lui encore, ceux qui savent interpréter le message de l’insurrection, comprendront aisément que il y’a la fondamentalement une interpellation et il ne faut pas que les journalistes restent en marge. Quand aux participants, la majeure partie ressort satisfaite de ce qu’ils ont appris.
Des bénéficiaires apprécient
Selon Hama Dicko, journaliste à la radio municipale de Dori, cette formation répond à ses attentes dans la mesure où il a pu avoir des notions sur les généralités du budget de l’état, la formulation de ce budget ainsi que son exécution. Et tous ces acquis ne peuvent que lui permettre d’avoir un œil de suivi sur le budget de l’Etat, notamment son volet l’éducation.
Désormais il est outillé pour avoir un regard plus critique et moins profane dans ce domaine. Et tout cela ne peut que sans doute lui permettre de faire un traitement de qualité relativement aux engagements de l’état en faveur de l’éducation.
Même son de cloche pour Assita Sanou du journal l’Evènement, elle qui a appris d’abord à se familiariser avec les termes techniques, le mode d’élaboration du budget de l’état, son exécution et enfin les outils d’évaluation de ce budget. Pour elle toutes ces notions lui permettront d’échanger sans complaisance avec certains acteurs du domaine et changer aussi son traitement de l’information.
Agatha Boni/Bobo
Burkina Demain