Les jeunes, répondant à l’appel de la jeunesse de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) de Réo, sont sortis massivement ce 29 novembre 2017 pour faire de Réo « une ville morte ». Il s’agit pour eux, de manifester contre 730 jours d’incarcération de leur leader et frère Djibril Bassolé par la justice militaire. Exposé de la situation d’incarcération, marche et remise de déclaration à la gouverneur de la région ont été les moments forts de cette journée marquant l’an 2 de la détention du président de la NAFA.

29 novembre 2015-29 novembre 2017, cela fait deux ans que le général Djibril Bassolé est incarcéré à la justice militaire pour son supposé implication dans l’affaire du putsch manqué du 16 novembre 2015. Pour ces partisans, en particulier la jeunesse de la ville de Réo, cette incarcération est un acharnement contre un candidat politique redoutable par les tenants du pouvoir actuel.

C’est donc pour marquer leur désapprobation à cette détention qu’il qualifie d’arbitraire qu’une marche dénommée « ville morte » a été organisée ce jour anniversaire de son incarcération.

L’avis du groupe de travail des Nations-unies

Lazare Bamouni, prenant la parole au nom de la jeunesse de la commune à traduit l’engagement de lui et ses camarades à dire non « aux manœuvres politiciennes du pouvoir en place et exigeons la libération immédiate de Djibril Bassolé ». Pour lui, il n’est plus question de demander le jugement de leur président mais plutôt sa libération. Car dit-il, le Burkina Faso devrait exécuter la décision de mise en liberté contenue dans l’avis du groupe de travail des nations unies.

Les premiers responsables du parti, présent à cette manifestation disent être venus pour apporter leur soutien au combat de la jeunesse de Réo. Selon le président par intérim du parti, Dicko Mamadou, c’est parce que leurs adversaires politiques ont peur de la « force de frappe politique » de Djibril qu’ils font tout pour le maintenir en prison.

Avant la marche proprement dite, la jeunes de Réo, réuni à la maison de la femme ont eu droit à un exposé de la situation d’avancement du dossier devant la justice par le responsable des relations extérieures du parti Aziz Dabo.

Commerces fermés

Aussi,  se fondant sur les différentes missions de résolution de crise que leur leader a conduite il a affirmé que « s’il a pu faire faire restaurer la paix dans des pays étrangers ce n’est pas dans le sien qu’il mettra du feu ».

On a pu constater également que de nombreux commerces étaient fermés. Le grand marché de Réo, était pratiquement vide. Excepté quelques vendeuses de condiments que nous rencontrés quelques heures avant la marches. Elles ont confié, venir vendre à attendant l’heure de la marche.

Après quelques temps de marche, les manifestants se sont rendus au gouvernorat de Réo pour remettre leur déclaration à la gouverneur. Avant la lecture suivie de la remise, c’est le représentant des anciens de la NAFA de Réo qui à émis le cri de cœur des pères de voir libérer Djibril. Il a appelé le président du Faso à faire entendre sa voix en libérant « notre fils ».

Joachim Batao

Burkina Demain

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