L’Association des Municipalités du Burkina Faso (AMBF) section régionale des Hauts-Bassins tient sa première assemblée générale ordinaire les 9 et 10 Octobre 2017 à Bobo-Dioulasso. Une assemblée générale qui se tient pour la première fois depuis l’installation des nouveaux mandataires, et se veut une rencontre de perspectives pour des solutions idoines mais aussi d’une toute nouvelle phase à savoir l’évaluation afin de rendre plus efficace les collectivités territoriales.
« L’évaluation des performances des collectivités territoriales, une clé de réussite de la décentralisation », c’est sous ce signe que les membres de l’Association des Municipalités du Burkina Faso se sont réunis pour la première fois pour leur assemblée générale ordinaire. Cette rencontre statutaire de leur faîtière sera plus consacrée à l’évaluation tant sur le plan positif que négatif des activités déjà menées et aux améliorations à apporter.
Cette évaluation va permettre aux différents membres de l’AMBF de pouvoir s’auto-apprécier d’abord, faire un diagnostic des actions qu’ils mènent pour leurs communes respectives, mais aussi leur permettre de pouvoir planifier et gérer avec efficience les actions qu’ils dirigent.
L’évaluation, une notion nouvelle
Il faut noter que cette notion d’évaluation est toute nouvelle pour bon nombre de maires. Et au cours de ces séances, les différents pilons de l’AMBF partageront leurs expériences positives ou encore négatives à ceux qui jugent en n’avoir pas assez d’expérience.
Au président de l’AMBF section Hauts-Bassins Bâkoné Millogo de souligner que bon nombre de choses nuisent au développement des collectivités territoriales telles que la question du personnel et du foncier urbain.
«Nous avons fait le tour des communes, et nous avons rencontré dans certaines communes où il y a un certain de travailleurs pour toute une communauté. Deuxièmement, il y a la question foncière. Il existe des communes où il y a des lotissements qui sont faits depuis longtemps, cependant la finition n’est pas encore faite ; et tout de suite il y a un frein au développement dans ces communes- là. Les villageois ont de l’argent pour construire malheureusement, il n’y a pas de place pour eux » déplore-t-il.
Manque de personnel
A cela s’ajoute les problèmes de recouvrement de la fiscalité. Selon le président de l’AMBF régional Bakôné Millogo, le constat lié au manque de personnel, se répercute sur la qualité du recouvrement et cela engendre une baisse des recettes dans beaucoup de communes.
Au regard des difficultés que rencontrent ces multiples communes, le président de l’AMBF ainsi que ces membres interpellent le gouvernement à prendre leur responsabilité en main à leur égard surtout en leur apportant le soutien nécessaire dont ils en ont besoin.
Analyse situationnelle
«Tout d’abord, il faut que le gouvernement mette à notre disposition du personnel qualifié, également faire suivre les ressources transférées. Doté les maires de matériels roulants car ils n’en disposent pas. Il faut surtout que le gouvernement lève la mesure sur le foncier afin de permettre le développement de beaucoup de communes.», lance le président de l’AMBF à l’endroit du gouvernement.
Par ailleurs, il est prévu au cours des présentes séances des exposés sur le manuel de procédures des polices environnementales, sur le mécanisme de mise en œuvre de la distribution des intrants et équipements agricoles ; aussi des communications sur les nouvelles opportunités dans le processus de la mobilisation des ressources dans le contexte du développement local, sur l’analyse situationnelle de l’opération dans les communes. A cela s’ajoute également la présentation du projet de mise en place d’un programme d’auto-évaluation des performances des collectivités territoriales dans la région.
Agatha Boni
Burkina Demain