Les conférenciers au cours de leur point de presse

Ce lundi 9 octobre 2017, la Ligue des jeunes du Burkina (LJB) ont tenu une conférence de presse à Bobo-Dioulasso pour se  prononcer sur trois sujets : le dossier judiciaire de l’ancien président Thomas Sankara, la situation nationale et sur l’insécurité au Burkina Faso. Ensemble ils réclament plus de justice surtout dans l’affaire de Thomas Sankara, mais aussi ils en ont profité pour dévoiler le planning de la commémoration à Sya des 30 ans de l’assassinat du leader de la Révolution burkinabè.

Les conférenciers au cours de leur point de presse

Le 15 Octobre prochain, c’est la commémoration des 30 ans de l’assassinat du feu Thomas Sankara, ancien président du Faso et leader de la Révolution du 4 août 1983. Cette commémoration constitue pour  la Ligue Jeunes du Burkina (LJB),la pierre angulaire de leur lutte permanente contre l’incivisme, l’injustice l’impunité, l’instauration d’un dialogue franc entre les jeunes et cela sans distinction de sexe, de religion ni d’ethnie.

Cependant, c’est avec grande consternation, que la Ligue des Jeunes du Burkina (LJB) trouve que la justice Burkinabé ne fournit pas assez d’effort dans la résolution de ce dossier. « Des expertises réalisées, on retient que le corps qui est censé être celui du président Sankara ne présente pas de traces ADN susceptibles d’être identifiées. Où se trouvent alors les restes du président Thomas Sankara et de ses camarades ? Cette question, tout citoyen épris de justice et de vérité se la pose » s’insurge la Ligue des Jeunes du Burkina. Poursuive t’elle en affirmant que seule le manque de volonté et de vérité anime la justice car pour eux, ni les contre-expertises ni autre effet ne peuvent restreindre les procédures judiciaires.

« Aujourd’hui, malgré le fait que la contre-expertise n’ait pas permis l’identification formelle des restes du président Sankara et de ses camarades ,(……) nous, nous disons que cela ne saurait entraver en rien les procédures judiciaires  en cours ainsi que la détermination des héritiers du président Thomas à travers le monde » affirme- t-elle.

Toujours selon cette ligue, tous ses manquements s’expliquent par le fait que le dossier dérange ici et d’ailleurs. Et leur plus grande désolation se trouve dans le pillage et le sabotage organisés au Conseil de l’Entente, lieu de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses camarades, dans le silence des témoins de ce grand drame. Devant tout ce désarroi, la question devrait être posée à Blaise Compaoré et à Gilbert Diendéré, qui, selon eux, constituent les auteurs principaux de ce crime.

Ensuite, la ligue des jeunes du Burkina n’a pas manqué de s’interroger également sur la situation nationale lors de ce point de presse. A cette question, la ligue pense que le PNDES, le nouveau référentiel devant conduire le peuple burkinabè au développement a été mal inspiré car n’ayant pas procédé au vrai diagnostic des problèmes socio-économique du pays. « Comment peut-on guérir un malade qui souffre de choléra en voulant lui administrer un traitement du paludisme ? », s’interroge cette ligue.

Enfin face aux questions sécuritaires au BF, la ligue des jeunes exhorte les autorités politiques à s’impliquer avec plus de volonté, de forces et de ressources dans la recherche de solutions équitables et durables à cette situation. Elle les invite à un meilleur suivi des flux de personnes au BF pour lutter contre le terrorisme.

Il faut surtout selon elle, équiper l’armée afin qu’elle puisse faire face à ce nouveau phénomène mondial. La ligue des jeunes rappelle que pour cette année comme elle a coutume de le faire lors de cette commémoration, des concerts seront organisés dans la cité de Sya, des conférences avec à l’appui des thèmes bien enrichissants, des dons dans un CSPS de la ville, des animations musicales.

Agatha Boni/ Bobo

Burkina Demain

 

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