L’Assemblée Générale des Nations unies a déclaré le 19 décembre 2011, dans la résolution 66/170 la date du 11 octobre, journée internationale de la fille, afin de reconnaitre les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde. Ceci est un message de la ministre burkinabè de la femme, de la solidarité nationale et de la famille Laure Zongo, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la jeune fille ce 11 octobre 2017.
«Vaillantes filles du Burkina Faso !
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU), commémore aujourd’hui 11 octobre 2017, la journée internationale de la jeune fille. En effet, cette journée est consacrée à la promotion de la lutte contre les discriminations et les violences subies par des milliers de jeunes filles. Au plan international, elle est placée sous le signe : « Autonomisation des filles : avant, pendant et après une crise ». Ce thème est évocateur car attire l’attention de l’opinion mondiale sur la nécessité de répondre aux défis que rencontrent des millions de filles dans des situations d’urgences.
Chères sœurs et filles !
L’histoire nous rappelle que c’est le 18 décembre 1979, que l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF). Elle constitue un instrument juridique fondamental qui a pour objectif d’examiner la situation des femmes et de promouvoir leurs droits. Ses articles 10, 11 et 13 prévoient chacun respectivement l’égalité des droits des femmes en matière d’éducation, d’emploi et d’activité économique et sociale. Fort de cet engagement, l’Assemblée Générale des Nations unies a déclaré le 19 décembre 2011, dans la résolution 66/170 la date du 11 octobre, journée internationale de la fille, afin de reconnaitre les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
Souscrivant entièrement à cette déclaration, le Burkina Faso célèbre de façon régulière la Journée Internationale de la Jeune fille.
Vaillantes filles du Burkina Faso !
Depuis plusieurs décennies, la prise en compte des femmes et des jeunes filles dans le processus de développement a toujours constitué une préoccupation pour les autorités du Burkina Faso. Il s’agit pour le gouvernement de réduire les inégalités sociales de genre, de promouvoir la femme et la jeune fille comme actrices dynamiques du développement et de mener des actions protectrices des femmes et des jeunes filles dans les différents domaines d’activités.
A cet effet, le gouvernement a pris des mesures en faveur des jeunes filles afin de garantir leur protection dans tous les secteurs. Ces mesures sont entre autres :
l’adoption de la stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille au Burkina Faso 2017-2026 (SNPPJF) et de son plan d’actions opérationnel 2017-2019.
Cette stratégie est un référentiel qui vise à orienter et à canaliser les interventions des acteurs dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de la jeune fille au Burkina Faso ;
l’adoption et la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre le mariage d’enfants qui a permis l’octroi de 600 bourses par an à des adolescentes victimes ou à risque de mariage d’enfants ;
l’organisation de formations sur le mariage d’enfants au profit de 120 adolescents et adolescentes des régions de la Boucle de Mouhoun et des Cascades en 2016 en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD) ;
l’octroi de bourses scolaires à 76 filles dont 52 élèves et 24 étudiantes dont 02 inscrites en thèse au titre de l’année scolaire 2016-2017 avec l’appui de la CEDEAO.
Femmes, filles et hommes du Burkina Faso !
En dépit des efforts considérables consentis par l’Etat et ses partenaires, les jeunes filles sont toujours exposées à des menaces dans certains domaines particulièrement dans les sites aurifères.
Ainsi, dans les sites aurifères, les jeunes filles sont victimes d’insécurité, d’exploitations et d’abus sexuels, des grossesses précoces, d’IST/sida, de pires formes de travail, de traumatismes psychologiques, etc.
Par conséquent, il convient de mener une réflexion prospective sur le niveau de protection des jeunes filles en général et en particulier celles travaillant dans les sites aurifères en vue de dégager des pistes d’actions porteuses, en leur faveur.
C’est pourquoi, dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la jeune fille 2017, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, a placé la célébration de cette journée sous le thème: «la mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille : les défis de la protection de la jeune fille dans les sites aurifères ».
Femmes, filles et hommes du Burkina Faso !
Le choix de ce thème traduit toute la volonté du gouvernement à travers mon département à assurer une protection et une promotion des droits des jeunes filles en général et celles dans les sites aurifères en particulier.
Pour ce faire, il s’agira à cette occasion de favoriser l’appropriation de la stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille, de mener des échanges sur les défis de la protection de la jeune fille en général et celle dans les sites aurifères en particulier et de formuler des suggestions et des recommandations pour renforcer la protection des jeunes filles dans les sites aurifères.
Mesdames et Messieurs; Chères filles du Burkina Faso ; Chers Partenaires Techniques et Financiers!
La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles implique l’adhésion de tous et cela à tous les niveaux.
C’est donc vous rassurer, chères filles, de la détermination de l’ensemble des acteurs à trouver, avec vous, les solutions idoines à vos préoccupations légitimes.
Sur ce, je vous invite à participer activement et massivement à la célébration de la Journée Internationale de la Jeune fille, édition 2017.