Pour la première fois, Dr Valère Somé a assisté depuis les cieux à une commémoration de l’assassinat de son ami Thomas Sankara. L’idéologue et co-auteur du discours d’orientation politique (DOP) du Conseil national de la révolution (CNR) aurait eu ce mardi 17 octobre, 67 ans pleins, s’il n’avait pas été victime de la grande la faucheuse, la mort, le 30 mai dernier. Si Valère Somé était encore de ce monde, il aurait été encore l’un des plus interviewés témoins de la période révolutionnaire pendant la présente commémoration ce 15 octobre 2017 du 30e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara.
Anthropologue, chercheur, écrivain, Dr Valère Somé a été l’un des plus proches collaborateurs du leader de la révolution burkinabè. A ce titre, il a été co-auteur du discours d’orientation politique (DOP) du Conseil national de la révolution (CNR), le référentiel de la Révolution.
Son ombre a plané sur la présente commémoration tant il attirait ces dernières années des acteurs médiatiques à l’occasion de la commémoration de chaque 15 octobre. On le savait, l’homme n’avait pas sa langue dans sa proche. Il disait, à la manière de Sankara, les choses telles qu’il les sentait, quitte quelques fois à heurter des sensibilités. Mais, c’était ça Valère Somé : on l’aime ou on ne l’aime pas.
Dr Somé s’était même engagé, dans le cadre du projet mémorial de Thomas Sankara, à élucider dans un document le sankarisme, la pensée de Thomas Sankara, pour peu que les conditions soient réunies. Finalement, il avait renoncé à ce projet d’écriture parce que les conditions, disait-il, n’étaient réunies.
Mathias Lompo
Burkina Demain